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Remaniement : deux ministres de Paul Biya se déclarent la guerre, un gros scandale lié aux projets routiers dévoilé

Une énigme plane sur les projets routiers au Cameroun, non pas en raison de l’incompétence des maîtres d’œuvre, mais à cause d’une réalité troublante : la gestion des finances publiques. Depuis quelques années, le ministère des Finances, sous l’égide de l’actuel ministre, a pris des décisions d’investissement non productives, plongeant ainsi le pays dans une spirale d’endettements improductifs. Cette situation a conduit le gendarme de la dette à s’installer à Yaoundé, partageant désormais un bureau avec les fonctionnaires du MINFI et veillant scrupuleusement au remboursement de cette dette.

La priorité du ministre des finances semble être centrée sur ce remboursement. Récemment félicité par le Fonds monétaire international (FMI) lors d’une réunion au Maroc, le Cameroun se distingue en honorant tous ses engagements liés au remboursement de cette dette colossale.

Le ministre des Travaux publics, de son côté, a tenté de dissimuler la réalité en cherchant des excuses, blâmant la libération des emprises pour les retards dans les projets routiers. Cependant, la vérité est implacable : le manque de financement. Entre 2007 et 2019, tous les fonds entrés dans les caisses de l’État ont été absorbés par des projets immatures, des éléphants blancs et des détournements. Un exemple frappant : la construction de 10 kilomètres d’autoroutes entre Yaoundé et Nsimalen, un chantier exorbitant évalué à 230 milliards de francs CFA, une somme sans précédent dans le monde.

Cette situation met en évidence la nécessité d’une révision profonde de la politique d’investissement du gouvernement. Alors que les projets routiers s’étirent dans le temps, les Camerounais se demandent si leur argent est réellement investi dans des infrastructures essentielles ou s’il est englouti dans un gouffre financier sans fin.

Les experts appellent à une gestion plus transparente des finances publiques et à un réexamen minutieux des priorités d’investissement. Le Cameroun ne peut se permettre de gaspiller des ressources précieuses dans des projets routiers sans fin, alors que d’autres secteurs vitaux tels que l’éducation, la santé et le développement économique ont désespérément besoin d’attention.

Les regards se tournent maintenant vers les autorités, dans l’attente de mesures concrètes pour résoudre ce dilemme financier et rediriger les investissements vers des projets réellement bénéfiques pour la nation camerounaise.

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