Régime Pegan : ce nouveau régime en vogue est-il conseillé pour la santé ? On a demandé à une nutritionniste
Mélange entre vegan et paleo, le régime Pegan vient grossir la liste des diètes en vogue. Mais que vaut-il exactement. Nos réponses.
On connaissait le régime végétarien, le régime vegan, mais connaissez-vous le régime Pegan ? Cette appellation, désigne un régime alimentaire mixant deux programmes. Le premier, dit paléo, consiste à se baser sur l’alimentation des chasseurs-cueilleurs : viandes, poissons, fruits, légumes, mais pas de céréales, légumineuses ou produits laitiers.
Le deuxième se base sur un régime végétalien strict qui exclut tout produit animal. Ce nouveau mode d’alimentation a été lancé par Mark Hyman, un nutritionniste américain qui souhaitait prendre soin non seulement du cerveau, du corps, mais aussi de la planète et de l’environnement !
Plus précisément, une assiette dite Pegan contient 75% de fruits et légumes biologiques de saison, cultivés localement. A cela s’ajoute des graines, des noix, des petites portions de viande maigre ou de poisson biologique, de céréales complètes sans gluten, et des légumineuses. Les aliments transformés, le sucre, le soja et les produits laitiers sont exclus.
Une absence de produits laitiers et de sucres qui pose question
Alors, que penser de ce type d’alimentation ? « Ce régime ressemble beaucoup au régime méditerranéen que toutes les études scientifiques sérieuses recommandent preuves à l’appui depuis de nombreuses années. La différence réside juste dans cet aspect environnemental. Mais si on achète un fromage de chèvre chez le fromager du coin, aucun risque pour l’environnement ou la planète » indique Corinne Fernandez Diététicienne nutritionniste à Paris.
Certes, cette diète regorge de fibres et d’antioxydants car il se compose essentiellement de végétaux. La viande ou le poisson y sont présents, ce qui garantit un apport en protéines.
Mais l’absence de produits laitiers et de sucres pose question. « On ne comprend pas très bien pourquoi éliminer les produits laitiers. On peut conseiller cette suppression pour certaines personnes après avoir examiné leur état de santé, mais pour tout le monde, c’est discutable. » poursuit la spécialiste.
La suppression des produits transformés est une bonne mesure car nutritionnellement, ils ne présentent pas beaucoup d’intérêt. Mais l’exclusion totale du sucre reste un peu drastique. « Le sucre en petites quantités est un aliment qui permet de garder le plaisir de manger. Une petite cuillère de miel, de confiture, un petit carré de chocolat de temps à autre ne va pas mettre en péril la santé. C’est quand on en mange tous les jours et en trop grandes quantités que les risques naissent. » ajoute la diététicienne.
Alors avant de vous y mettre, réfléchissez. Il existe des manières plus simples de se nourrir correctement tout en préservant la planète. L’essentiel étant de manger de tout, en petites quantités. Le gage d’une bonne santé générale.
Merci à Corinne Fernandez, diététicienne nutritionniste à Paris.
