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Présidence : Touadéra donne encore une leçon à Biya, le palais d’Etoudi mort de honte

Faustin-Archange Touadéra a encore fait fort, assez fort qu’on est tenté de le comparer au dirigeant Paul Biya qui trône depuis novembre 1982. Le Centrafricain défit tous les obstacles, forçant l’admiration de ses électeurs qui sont prêts à tout pour lui. Shance Lion décrit une autre de ses dernières réussites, considérée comme un affront pour Paul Biya.

« Référendum du 30 juillet en République centrafricaine. Le président Faustin-Archange Touadera en campagne pour le « oui ». Les populations de la Nana-Mambéré et de la Mamberé Kadei appellent à voter « oui » au référendum constitutionnel du 30 juillet 2023.

Il y a des signes qui ne trompent pas dit un adage populaire. C’est en tout cas ce que l’on a observé sur le terrain aujourd’hui à Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré et à Berberati, capitale de la préfecture de la Mambere Kadei, lors du passage du président Touadéra dans ces localités.

Accompagné d’une forte délégation des experts, le président de la République Faustin-Archange Touadéra est allé convaincre ses compatriotes pour le choix du Oui au référendum constitutionnel du 30 juillet 2023. Les Centrafricains de la partie occidentale de la RCA se sont fortement mobilisés pour accueillir celui qu’ils appellent affectueusement l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

À Bouar, les sirènes de la police ont cédé la place à une centaine de taxi motos et une dizaine des voitures de transport « woro woro ». Ceux-ci ont escorté sans heurts le cortège présidentiel jusqu’au stade Zari Herman de Bouar qui était réservé pour la cérémonie.

À sa descente de la voiture, le président Touadéra a été accueilli par les wali-gala en extase. S’ensuivent une parade et un bain de foule comme il aime le faire. L’homme du peuple, et l’infatigable professeur Faustin-Archange Touadéra a fait le tour de l’aire de jeu en saluant ses compatriotes venus des contrées environnantes pour la circonstance avant de s’installer dans la tribune officielle.

Les orateurs du jour à savoir : le président de l’Assemblée nationale et député de Baoro, Simplice Mathieu Sarandji, le vice-président de l’Assemblée nationale et directeur de la campagne référendaire M. Evariste Ngamana, le maire de la ville de Bouar ont à tour de rôle donné des explications et des détails croustillants sur la nouvelle Constitution et ont demandé aux populations centrafricaines en général et celles de la Nana-Mambéré et Bouar en particulier à voter pour le « Oui ».

Le président de la République s’est exprimé quelques minutes avant de mettre un cap sur Berberati où il a reçu un accueil royal. On a retrouvé Berberati la flamboyante et hospitalière. Le président Touadéra a été ovationné le long de son trajet, de l’aérodrome jusqu’à la place du défilé.

Les berberatissois eurent droit à un bain de foule comme leur compatriote de Bouar. On chantait en criant « Oui » pour la nouvelle Constitution. Tous, tout le monde voulait le toucher, lui taper dans les mains, en gros s’identifier au président Touadéra qu’ils appellent aussi champion.

Dans leurs prises de parole, le député Evariste Ngamana et le ministre de la Santé publique et de la Population, Docteur Pierre Somse ont expliqué à l’assistance les biens fondés de cette nouvelle Constitution en mettant l’action sur les articles qui concernent les droits et protection de la femme, le droit des enfants et les questions liées à la souveraineté réelle de la République centrafricaine, et les questions liées aux richesses du sous-sol.

Ils ont aussi fustigé les donneurs de leçon et éternels politicards qui sèment le doute dans la tête des Centrafricains en parlant d’une disposition qui concernerait la nationalité centrafricaine. En réalité cette Constitution dispose que lorsqu’on a une double ou une triple nationalité, cela ne pose pas de problème pour occuper des hautes fonctions dans la République.

Mais pour éviter les conflits d’intérêts, cette loi fondamentale si elle était approuvée dans 10 jours, elle exigera aux Centrafricains de renoncer à leur deuxième ou troisième nationalité lorsqu’ils sont candidats à la présidentielle. Il suffit seulement de renoncer aux autres nationalités lorsqu’on veut devenir président de la République.

Enfin, le président Touadéra a usé de la pédagogie pour revenir sur les nombreux appels et actions de ses compatriotes sur toute l’étendue du territoire, qui ont fini par le pousser, lui l’élu du peuple à convoquer un référendum constitutionnel ».

N’est-ce pas là un vrai coup de maître de Touadéra qu’on sait proche du Cameroun et de son président Paul Biya ? Ça en a tout l’air. Curieusement, le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ne fait pas autant l’unanimité dans son pays. Une grande partie des habitants veulent qu’il quitte le siège présidentiel qu’il occupe depuis plusieurs décennies maintenant quand au même moment, les citoyens centrafricains font tout pour conserver Touadéra. Deux (02) hommes politiques si près mais si loin.

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