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Petit déjeuner : preuves historiques à l’appui, un médecin remet en cause son importance


Le petit déjeuner est-il vraiment le repas le plus important de la journée ? Si vous pensez que c’est le cas, il se pourrait bien que vous fassiez fausse route. Le médecin nutritionniste Jean-Michel Cohen apporte des preuves historiques et scientifiques qui semblent remettre en cause nos croyances.

Le petit déjeuner est souvent qualifié de « repas le plus important de la journée ». Par conséquent, il est conseillé d’en manger chaque matin. Seulement, selon le médecin nutritionniste Jean-Michel Cohen, ce précepte n’est pas aussi vrai qu’on veut nous le faire entendre. Dans son ouvrage, Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un ami nutritionniste, co-écrit avec la journaliste Valérie Expert, paru aux éditions First, il avance des preuves historiques et scientifiques démontrant le contraire. On vous laisse découvrir toutes les infos !

Le petit déjeuner est-il le repas le plus important de la journée ?

Beaucoup l’affirment : le petit déjeuner serait le repas le plus important de la journée. Mais selon le nutritionniste Jean-Michel Cohen, ceci est une idée reçue. Il explique que « ce slogan a été tant matraqué qu’il a fini par devenir une vérité universelle inattaquable ».

Le spécialiste en alimentation reporte dans son ouvrage que, « deux récentes études parues dans des revues scientifiques ont remis en question l’importance et la sacralisation du petit déjeuner ». Ainsi, John Deanfield, professeur britannique de cardiologie dont les travaux ont figuré dans le Lancet Diabetes and Endocrinology une revue médicale anglaise, démontre « qu’il n’y a aucune nécessité à s’imposer des rythmes alimentaires, construits sur le modèle social traditionnel à la française de trois repas par jour. Chaque repas étant une somme d’énergie, qui s’additionne aux autres repas, aucun n’a plus de privilège qu’un autre », relate le nutritionniste. Il révèle également que les travaux de E.J Dhurandar, J. Dawson et associés dans la revue médicale américaine de nutrition clinique The American Journal of Clinical Nutrition, prouvent que « sauter ou prendre un petit déjeuner n’est en rien un critère de prise ou de perte de poids. »

D’où vient l’habitude de manger un petit déjeuner ?

Pour le comprendre, le nutritionniste Jean-Michel Cohen nous propose de reprendre l’historique du petit déjeuner. Il nous apprend que pendant longtemps, le petit déjeuner à été « exclusivement le repas des enfants et des travailleurs : plus on était riche, moins on mangeait au petit déjeuner. En effet, l’ouvrier se levait tôt, tandis que le bourgeois ou l’aristocrate, guère besogneux (miséreux qui est dans le besoin ndlr), se levait tard ». Au fil du temps, la nature du petit déjeuner évolue. Le professionnel de santé explique que, « le monde rural prend au lever un bol de café noir », puis, « le café au lait apparaît dans de nombreuses couches de la société au XVIIIe siècle ». Nouveau changement, « dès les années 1900, on note que l’habitude du petit déjeuner disparaît parce que les hommes, notamment les ouvriers, le remplacent par des verres de vin qu’ils prennent dans les cafés se trouvant autour de leur lieu de travail ».

Il ajoute également, « qu’outre Atlantique, se déclenche une bataille qui oppose les frères Kellogg, défenseurs des céréales, à ceux qui prônent la suppression de ce moment et qui prennent l’habitude de consommer de la charcuterie et des protéines. »

Le nutritionniste Jean-Michel Cohen conclue que, « toutes ces informations nous permettent de comprendre aisément que la nature du petit déjeuner comme son existence même correspondent à des habitudes strictement personnelles. »

© First Editions

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un ami nutritionniste. Jean-Michel Cohen et Valérie Expert, 19,95 €, éditions First.



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