Cameroun

OTS : les syndicats des enseignants refusent l’invitation au dialogue du ministre du Travail et de la Sécurité sociale


Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, a exprimé sa déception face au refus des syndicats des enseignants de répondre à son invitation au dialogue. Cette invitation avait pour but de trouver une solution à la grève qui sévit dans les établissements scolaires depuis la rentrée du 4 septembre. Cependant, la majorité des signataires du mot d’ordre de grève n’étaient pas présents lors de la réunion prévue le 25 septembre à Yaoundé.

Le ministre Owona a souligné lors d’un point de presse que l’absence des syndicats des enseignants aux rencontres proposées démontrait leur volonté de rompre le dialogue social. Cette situation embarrassante pour le ministre met en évidence les difficultés rencontrées dans la résolution de ce conflit.

Les enseignants, regroupés au sein du mouvement de revendication « On a trop supporté » (OTS), réclament le paiement de droits cumulant un montant de plus de 180 milliards FCFA. Ils sont soutenus par le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA). Certains enseignants justifient leur refus de participer aux négociations en mettant en avant plusieurs raisons.

Selon un professeur de lycée, Zock à Ekamou, le ministre n’a rien à apporter dans la résolution efficace de ce problème. Il estime que la multiplication des réunions est une démonstration des faillites et faiblesses du gouvernement à appliquer les instructions du chef de l’État. Il rappelle également que le ministre Owona avait déclaré en mars 2022 que les enseignants devraient accepter de supporter encore quelques semaines pour le paiement de leurs droits. Or, plus d’un an après, ces droits ne sont toujours pas payés, ce qui montre, selon lui, la mauvaise foi du ministre dans la recherche de solutions définitives.

Alors que le débrayage est reconduit et que des syndicats d’enseignants du primaire menacent de le rejoindre dès le 5 octobre prochain, le ministre Owona a lancé une nouvelle invitation au dialogue pour le 28 septembre. Cependant, certains enseignants remettent en question l’utilité de ces réunions, arguant que le problème est connu et que le gouvernement fait preuve d’inaction. Ils rappellent les promesses non tenues du ministre, qui avait annoncé en mars 2022 que l’affaire serait résolue dans deux semaines.

Il est évident que la situation actuelle est préoccupante pour les enseignants, les élèves et leurs familles. Il est essentiel que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue constructif afin de trouver une solution équitable et durable à ce conflit. Le paiement des droits des enseignants est une question cruciale qui ne peut être ignorée. Il est donc impératif que le gouvernement et les syndicats des enseignants trouvent un terrain d’entente pour mettre fin à cette grève et permettre aux élèves de reprendre leurs études dans des conditions optimales.

Il est à espérer que les prochaines réunions de dialogue seront fructueuses et que des mesures concrètes seront prises pour résoudre cette crise. Il est dans l’intérêt de tous de garantir un système éducatif solide et de qualité pour les générations futures. Le gouvernement doit faire preuve de volonté politique pour répondre aux revendications légitimes des enseignants, tandis que les syndicats doivent également faire preuve de flexibilité et d’ouverture d’esprit pour parvenir à un compromis bénéfique pour tous.

Il est essentiel que les parties prenantes mettent de côté leurs divergences et travaillent ensemble pour trouver une solution à cette crise. Le dialogue est la clé pour surmonter les obstacles et parvenir à un accord mutuellement satisfaisant. L’avenir de l’éducation au Cameroun en dépend.



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