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Odeur de Coup d’Etat : violente guerre entre le Général René Claude Meka et un autre général de Biya, l’armée tremble

Dans un contexte marqué par le Coup d’Etat et les rumeurs d’un effet domino au Cameroun de Paul Biya, une violente guerre de tranchées se déroule en coulisse au sein de l’armée camerounaise entre ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo et du chef d’Etat-Major des armées, René Claude Meka d’un côté et le général Esaie Ngambou de l’autre.

En rappel, en date du 5 juillet 2023, alors qu’il a prolongé son séjour en Suisse après le sommet de Paris sur un nouveau pacte financier, Paul Biya signe un décret admettant le général Ngambou Esaïe en deuxième section. Une forme de mise en retraite. Ce décret intervenait aux lendemains de l’apparition d’une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle, Ngambou Esaïe s’en prenait farouchement au ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji suite au refus de ce ce dernier de donner son onction pour la création de l’Église évangélique du Cameroun décentralisée (EEC-D) dont le général d’armée fait partie des fidèles.

Il ressort que depuis des années, le général Ngambou Esaïe était déjà dans le collimateur de la hiérarchie militaire. Plus précisément du ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo et du chef d’Etat-Major des armées, René Claude Meka. Décrit comme volubile, il y a quelques années, son nom a été cité dans une affaire de meurtre d’un de ses proches ( son fils) jamais élucidé. Une pilule qui était déjà mal passée.

Par ailleurs, il a été chassé en 2019 du commandement de l’Ecole Supérieure Internationale de Guerre (ESIG) de Yaoundé et remplacé par un officier d’un grade inférieur au sien : le colonel Tiokap Pierre Loti. Plusieurs scandales avaient émaillé ce départ dont des accusations de malversations financières, trafic d’influence et de conflits avec sa hiérarchie. Il avait pratiquement disparu des radars.

Face au tollé suscité par la vidéo, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo est reçu à la présidence de la République en audience par le chef d’Etat-Major des Armées, René Claude Meka qui lui fait savoir que le chef de l’Etat demande la conduite à tenir. René Claude Meka y voit une opportunité de régler définitivement ses comptes. Au terme de près d’une heure de concertation, les deux ont convenus de la mise en retraite du général, indique Boris Bertolt.

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