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NOSO: Voici la stratégie gagnante de Joshua Osih à l’Assemblée nationale

Le député du Wouri Centre a usé de son entregent pour sus- citer l’ouverture d’un débat sur le problème anglophone à l’Assemblée nationale, conformément aux injonctions du Comité exécutif du parti dont il est, par ailleurs, le 1er vice-président.

L’évènement à coup sûr fera date. Une séance plénière spéciale s’ouvre mardi 23 novembre 2021 à l’Assemblée nationale. Sur la table des députés, le plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-ouest, du Sud- ouest et de l’Extrême-nord.

Au bout du rouleau de la soixantaine des questions des députés formulées à l’endroit du membre du gouvernement, en charge de piloter ce plan présidentiel, le ministre Paul Tasong, une recommandation est assortie. Historique ! Une grande première, depuis le déclenchement de la crise dite anglo- phone en octobre 2016, l’Assemblée nationale prend position et adopte une posture enfin républicaine.

Pour en arriver à ce stade, des observateurs du landernau sociopolitique ont émis le vœu, des leaders politiques, des acteurs de la société civile ont décrié l’indolence voire le silence ronflant de la Chambre basse et de la Chambre haute à ce sujet.

Des députés issus des rangs de l’opposition notamment Sdf, Udc… ont tenté en vain de faire inscrire la crise sociopolitique, qui fragilise les deux régions du pays, à l’ordre du jour des débats parlementaires.

Au sein du Sdf, le premier vice-président, Joshua Osih, a reçu des injonctions fermes du National executive committe (Nec). On se souvient qu’à l’issue des travaux tenus le 13 mars 2021 au siège régional du parti de la Balance à Yaoundé, le Chairman, Ni John Fru Ndi et ses camarades, étaient sans concession.

Pétition

«Face aux signataires de la pétition adressée au Congrès américain par cer- tains membres de l’Assemblée nationale, y compris le vice-président national du parti – Honorable Joshua Osih, le Nec demande auxdits signataires, qu’avec le même élan, ils amènent le Parlement à la majorité obèse Rdpc et le chef de l’État à mettre le problème anglophone sur la table pour débats au Parlement». Telle était la teneur de l’une des résolutions prises au terme de ce Nec.

Or, il est bon également de rappeler que depuis le déclenchement de la crise anglophone en 2016, Joshua Osih est parmi ceux qui ont poussé le Sdf, à dénoncer le fait qu’il n’y ait pas un débat politique autour de cette crise pour trouver une solution politique. Pour le 1er vice-président du Sdf la pétition, qu’il avait signée aux côtés des autres élus était un acte républicain.

«Un premier pas dans la bonne direction» soutenait-il. Une prise de position qui lui a valu des quolibets et des menaces fomentées par ses adversaires à l’intérieur du parti visant à le pousser vers une autoexclusion conformément aux dispositions du 8.2 des statuts du Sdf.

Joshua Osih avait donc compris, que par cet acte, «personne, y compris les députés du Rdpc, ne peut plus nier l’existence de la crise anglophone. Raison pour laquelle le Nec nous a demandés, à nous tous, y compris ceux du camp d’en face, d’utiliser la même vigueur pour faire en sorte que ce débat soit ouvert au Parlement».

Depuis mardi 23 novembre 2021, c’est donc chose faite. Le baroudeur Osih, avait pris sur lui, de mener ce challenge, quitte à déposer une motion pour que le débat sur la question anglophone soit mis sur la table de l’Assemblée nationale afin d’apporter une solution politique à cette crise.

Actes terroristes

Une posture usitée lors des précédentes législatures, sans effet probant. Il faudrait que les pourfendeurs de l’un des questeurs de l’Assemblée nationale, fassent amende honorable, fassent profil bas, pour reconnaître la lucidité politique de l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2018. La nation sera pour sa part, reconnaissante, le moment venu.

Avec le triomphe modeste, loin de se bomber le torse et de récupérer le combat auquel il aura transpiré de ses boyaux, le député du Wouri Centre, estime que la polémique n’a pas lieu d’être, car le Sdf n’a fait que réitérer sa «responsabilité historique à faire en sorte que ce pays avance».

Le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril et son secrétaire général, l’ont compris. Eux qui ont été aussi à la manœuvre en acceptant le principe d’une séance plénière spéciale sur la question.

Pour mémoire, les recommandations des députés à l’issue de cette séance plénière spéciale sur le plan présidentiel de reconstruction et de développement ont porté au plan politique sur cinq piliers. Primo, les députés condamnent toute forme de violence, d’attaques armées, de bavures qui continuent de causer la mort et la désolation.

Secundo, affirment qu’il s’agit d’actes terroristes et que leurs auteurs et leurs soutiens financiers doivent être considérés comme des terroristes et pris comme tels aux plans national et international. Tertio, s’associent à l’appel du gouvernement à déposer les armes et avoir le pardon de la nation…

Quarto, demandent de mettre en œuvre de manière effective l’ensemble des recommandations formulées lors du Grand dialogue national. Quinto, rendre opérationnels, les organes du statut spécial des régions du Noso et accélérer le processus de décentralisation.

Pour Joshua Osih, «la reconstruction est un chemin et non une destination. Elle fait partie intégrante de la recherche de la paix. On ne peut pas prétendre qu’il faut attendre que la paix soit totale pour commencer à reconstruire. On ne peut non plus punir des populations d’une absence de développement parce que les voisins ne sont pas en paix», soutient-il au milieu de ses collègues députés, toute ouïe…

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