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Nîmes : un homme lynché en prison par deux codétenus réclamant une rançon à sa mère


« Ton fils va mourir. » Un homme, incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes (Gard) depuis une dizaine de jours, a été séquestré, ligoté et violemment passé à tabac dans sa cellule dans la nuit de jeudi à vendredi par deux codétenus, rapportent plusieurs médias locaux, dont France Bleu Occitanie et Midi Libre. Les agresseurs ont filmé la scène et envoyé la vidéo à la mère de la victime pour la faire chanter. Ils ont menacé de tuer son fils « si elle ne versait pas 1500 euros et qu’elle ne donnait pas toutes ses motos ».

Dans un communiqué, le syndicat Ufap-Unsa justice Nîmes a dénoncé « un véritable lynchage ». « Ce détenu a été ligoté et a subi un déferlement de violence. Il a été frappé violemment au visage à de multiples reprises, baignant ainsi dans son sang », ont indiqué les représentants syndicaux de la pénitentiaire.

Les deux agresseurs sont défavorablement connus des services de police, de justice et du milieu carcéral. « Nous connaissons malheureusement très bien ces détenus. Ils ont déjà été incarcérés ici auparavant. Ils se sentent en totale impunité », a déploré le secrétaire local adjoint Ufap Nîmes à France 3 Occitanie.

Des agresseurs récidivistes

L’un cumule 18 passages en commission de discipline, notamment pour des faits de menaces sur agents de prison et officiers, détention d’armes blanches et six agressions de détenus. Il est « devenu ingérable », il venait de « finir sa peine au quartier d’isolement », explique l’Ufap-Unsa justice. Il est libérable en 2026.

Le second a cumulé 158 jours de sanction en quartier disciplinaire, selon les syndicats. Il a déjà perpétré des menaces de mort à l’encontre de la directrice et des officiers, promettant de « charcler tout le monde » avec un couteau. Libéré il y a deux ans, son dossier est en pourvoi en cassation pour une condamnation de six ans, selon les informations de France 3 Occitanie.

Après cette violente agression, selon les informations de Midi Libre, l’un des tortionnaires a été placé à l’isolement au quartier disciplinaire, l’autre a changé de cellule.

« Nous espérons qu’ils seront sanctionnés lourdement et transférés ailleurs pour purger leurs condamnations, en unité pour détenus violents au vu de leur dangerosité », a déclaré le secrétaire local adjoint Ufap Nîmes. Tous les syndicats ont condamné cette agression. Ils demandent la comparution immédiate des agresseurs présumés devant la justice, une sanction disciplinaire maximale et leur transfert au plus tôt dans un autre établissement pénitentiaire.



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