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Moselle : un boulanger condamné pour outrage contre un inspecteur du travail après des propos racistes


Le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle) a condamné le gérant d’une boulangerie à trois mois d’emprisonnement avec sursis et 3 000 euros d’amende pour outrage et avoir fait obstacle à l’exercice des fonctions d’un agent de contrôle de l’inspection du travail.

Dans ses réquisitions, la procureure avait demandé à l’encontre du gérant, qui ne s’était pas donné la peine de venir à son procès, trois mois d’emprisonnement avec sursis, mais aussi un stage de citoyenneté, 1 000 euros d’amende et l’affichage de la décision sur la devanture de son commerce.

Les faits se sont déroulés le 13 mars 2020, à Volstroff, commune située entre Thionville et Metz. « Alors que l’inspecteur du travail et son collègue relèvent plusieurs infractions dans cette boulangerie, comme des personnels non déclarés ou l’utilisation abusive de caméras, le gérant se met à outrager l’un des deux inspecteurs », a expliqué Me Marlène Schott, conseil de la victime, qui « trois ans après les faits est toujours dévasté ».

Le boulanger a fait « des références à la couleur de peau de mon client en disant quelque chose comme : ici, on travaille comme des négros », a-t-elle ajouté.

Les poursuites ne visent pas l’injure raciste car l’outrage est plus gravement puni

Face à l’agressivité du gérant, les agents de l’inspection du travail étaient partis, sans avoir pu terminer leur contrôle. « Il suffit de commettre un outrage à un inspecteur du travail pour échapper au contrôle et on s’en sort bien », a-t-elle poursuivi.

« Malgré le fait que les propos tenus à l’égard de mon client étaient racistes, les poursuites ne visent pas l’injure raciste car l’outrage est plus gravement puni », a précisé l’avocate. Le ministère public a rappelé que la victime n’en était pas à sa première procédure en lien avec des faits racistes, mais il arrive « aujourd’hui à saturation ».

Pour le soutenir étaient présents pas moins de quatre personnels de l’inspection du travail, dont la directrice régionale et son directeur adjoint. La Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités s’était également constituée partie civile.



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