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Monique Olivier interpellée : “Où est le corps”


Monique Olivier comparaît de nouveau devant les Assises, le procès ayant débuté le 28 novembre 2023 à Nanterre. Condamnée en 2008 pour complicité dans la mort de 8 jeunes filles, elle est désormais accusée d’être la complice de Michel Fourniret dans les disparitions et meurtres d’Estelle Mouzin, Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish, quinze ans après sa première condamnation.

Dès le début du procès, le président de la cour, Didier Safar, s’est penché sur la rencontre entre Monique Olivier et l’Ogre des Ardennes. Leur liaison aurait débuté pendant l’incarcération de Michel Fourniret, condamné pour agressions sexuelles et viol. Au cours de ce procès, Monique Olivier a créé la stupeur en dévoilant quelques détails de sa vie intime avec Michel Fourniret, mort le 10 mai 2021.

Procès de Monique Olivier : Marie-Angèle Domèce, une victime oubliée

Si l’affaire liée à la disparition d’Estelle Mouzin avait très largement été reprise dans les médias, le calvaire enduré par Marie-Angèle Domèce quant à lui est méconnu de la plupart des Français. D’ailleurs, vendredi 1er décembre, les proches de cette victime volatilisée en 1988 ont livré des témoignages bouleversants.

Disparue en juillet 1988 à l’âge de 19 ans alors qu’elle se rendait à la gare d’Auxerre pour passer le week-end chez sa famille d’accueil, Marie-Angèle Domèce est devenue presque une victime invisible au fil du temps. Le 8 juillet de l’année de sa disparition, c’est la famille d’accueil de Marie-Angèle Domèce, chez qui elle passe ses week-ends, qui donne l’alerte. Inquiets de ne pas la voir arriver le vendredi soir, ils contactent le foyer de la jeune fille, mais le directeur minimise la situation en évoquant une possible « fugue ». On leur demande de  « ne pas s’affoler ».

Disparition de Marie-Angèle Domèce : elle se sentait suivie

La gendarmerie non plus ne prend pas l’affaire au sérieux, arguant du statut de majeure de la jeune fille. Les témoignages évoqueront des signes inquiétants, tels qu’un rôdeur devant le foyer, et certaines identifieront Michel Fourniret sur des photographies. Une amie de Marie-Angèle révélera que cette dernière se sentait suivie.

Les proches de la disparue estiment que le fait d’être une enfant placée a joué contre elle, soulignant le mépris social envers les enfants de la Ddass. « Nous les enfants de la Ddass, on était très mal vu. On était des putes, des voleuses ou des droguées, personne ne se souciait de nous », explique l’une des enfants qui était également en foyer d’après des propos rapportés par 20 Minutes.  La situation est d’autant plus difficile à accepter que moins de huit mois après sa disparition, l’enquête est classée sans suite faute d’éléments.

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Les proches de Marie-Angèle Domèce réclament son corps

Plus de trente ans plus tard, malgré des recherches approfondies dans leurs archives, les proches de Marie-Angèle Domèce n’ont réussi à rassembler qu’une dizaine de photos. Il s’agit principalement des clichés d’identité ou de groupe où la jeune fille apparaît souvent en arrière-plan. Considérée comme la troisième victime identifiée de Michel Fourniret et Monique Olivier, Marie-Angèle Domèce demeure énigmatique, tout comme sa disparition. Véronique, la sœur aînée de Marie-Angèle, s’est approchée en premier de la barre.

Pendant le procès, Monique Olivier, malgré les témoignages poignants, reste impassible. Aucune émotion ne se lit sur son visage, même lorsqu’on lui demande où se trouve le corps de la victime. : « Qu’elle nous le dise où est le corps de Marie-Angèle pour que l’on se recueille », implore un témoin cité cette fois-ci par TF1. La suite du procès devra déterminer la portée des aveux de Monique Olivier et sa volonté de coopération avec les enquêteurs.





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