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Marine nationale : Une frégate et un sous-marin ont effectué un tir simultané de missiles de croisière navals


Les tirs de missiles de croisière navals [MdCN] par la Marine nationale sont plutôt rares… Le dernier ayant été effectué en novembre 2020, par la frégate multimissions [FREMM] Bretagne. Un mois plus tôt, le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Suffren [classe Barracuda] en avait lancé un en vue de sa qualification par la Direction générale de l’armement [DGA].

À l’époque, l’amiral Pierre Vandier, alors chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] avait estimé que ces deux succès « soldaient les épisodes un peu plus compliqués » survenus lors d’une précédente opération. En l’occurrence, il faisait allusion à l’opération Hamilton, menée en avril 2018 contre le programme chimique syrien. Durant cette séquence, les FREMM Aquitaine et Auvergne ne furent pas en mesure de lancer leurs missiles de croisière, obligeant la Languedoc, la troisième frégate restée en réserve, à lancer les siens.

Le retour d’expérience [RETEX] de cette opération avait souligné la nécessité d’améliorer le dispositif de mise en oeuvre des MdCN, de donner la priorité au tir de munitions « complexes » lors des phases de préparation opérationnels et de mener une réflexion sur l’emploi tactique de ces dernières face aux capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD].

Quoi qu’il en soit, ce 18 avril, la Marine nationale a procédé, pour la première fois, à un double tir simultané de MdCN, l’un par la FREMM Aquitaine, l’autre par un SNA de type Barracuda [probablement le Duguay-Trouin, qui vient d’être admis au service actif]. La frégate croisait au large de Quimper tandis que le sous-marin patrouillait à la hauteur de Biscarrosse.

« Ce tir a permis de traiter avec succès une cible terrestre, située sur le site des Landes de DGA Essais de missiles. Les deux missiles ont atteint leur cible en parfaite synchronisation », a indiqué le ministère des Armées, via un communiqué.

Et de préciser que ce « tir ambitieux » s’est déroulé dans des « dispositions matérielles et humaines identiques à celles prévalant en opération » et qu’il a « permis de renforcer le savoir-faire opérationnel des équipages de la Marine nationale, en mettant en œuvre une séquence particulièrement complexe ».

Cet entraînement, dont les « enseignements tactiques et techniques de ce tir sont multiples », a pu être effectué grâce au concours de la DGA Essais de missiles, qui a « assuré la conduite d’ensemble de l’opération, la mise en œuvre de la cible ainsi que la sécurité des biens et des personnes sur la zone d’exercice », souligne le communiqué.

Pour rappel, d’une masse au lancement de 2 tonnes pour une longueur de 7 mètres, le MdCN est propulsé par un moteur Microturbo TR 50, lui permettant de voler à une vitesse d’environ 1000 km/h. D’une portée de 1000 km, son guidage terminal se fait par reconnaissance infrarouge de forme ou sur coordonnées. Permettant de frapper l’adversaire dans la profondeur, il a été conçu pour se diriger de manière autonome jusqu’à sa cible.

« Arme d’emploi de niveau stratégique, la décision d’utiliser le missile de croisière naval est prise au niveau politique, sur proposition du chef d’état-major des armées [CEMA] », explique la Marine nationale.





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