L’UDC défend le chef de l’armée mais critique Viola Amherd
A la suite de la polémique entourant les finances de l’armée, l’UDC a auditionné mardi le chef de l’armée Thomas Süssli. Celui-ci n’a fait que son devoir, a dit le parti ensuite lors d’un point de presse. La cheffe du DDPS Viola Amherd a elle été critiquée.
M. Süssli a présenté les finances et la situation de l’armée ainsi que la direction voulue pour l’avenir, par exemple en matière d’alimentation du personnel, a expliqué le conseiller national Thomas Hurter (SH). L’armée n’a pas de problème de liquidités, mais de financement et de personnel, a-t-il souligné.
Reconnaissant que la communication n’avait pas été idéale, le conseiller national Jean-Luc Addor (VS) a cependant défendu le chef de l’armée. Celle-ci « subit juste les conséquences désastreuses des décisions budgétaires du Parlement, qui privent l’armée de 11,7 milliards nécessaires » pour la modernisation des troupes.
« Le chef de l’armée n’a fait que son devoir en disant la vérité sur l’état de l’institution et de ses capacités en l’état de la planification », a déclaré le Valaisan. Il ne doit pas porter la responsabilité de cette situation, qui revient plutôt au Conseil fédéral et en premier lieu à la cheffe du Département fédéral de la défense (DDPS) Viola Amherd. « La responsabilité est politique. »
La présidente de la Confédération aurait dû apporter de la clarté plus tôt et être présente lors de la toute première conférence de presse, à laquelle Thomas Süssli était seul, selon le conseiller aux Etats Werner Salzmann (BE). Elle ne doit « pas se cacher derrière le frein à l’endettement et la collégialité », mais oser fixer la mission de l’armée comme une priorité, a complété M. Addor.
Et de fustiger encore le « sabordage » de la réforme du service civil alors que de plus en plus d’effectifs passent de l’armée au service civil, la « gabegie » à la tête de Ruag ainsi que le « champ d’expérimentation pour ressources humaines » au sein du Service de renseignement de la Confédération. L’UDC craint encore que la création du nouveau secrétariat d’Etat à la politique de sécurité ne mène à une adhésion à l’OTAN.
Renforcer la capacité de défense
La Suisse doit restaurer la capacité de défense de l’armée, qui est une mission constitutionnelle, a poursuivi le Valaisan. Elle n’est pas en mesure actuellement de défendre le pays de manière autonome, alors qu’il y a « une guerre pas très loin de chez…