InternationalSociété

Londres lance la phase de conception détaillée des futurs sous-marins nucléaires d’attaque de type AUKUS


En septembre 2021, et alors que l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni venaient d’annoncer leur intention de nouer une alliance stratégique [appelée AUKUS], Londres donna le coup d’envoi au développement d’une nouvelle classe de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] en attribuant deux contrats d’une valeur totale de près de 200 millions d’euros à BAE Systems et à Rolls Royce.

Il s’agissait alors pour les deux industriels de mener des études préliminaires dans le cadre du programme SSNR [pour « Submersible Ship Nuclear Replacement »] alors que les sept SNA de la classe Astute n’avaient pas encore été tous livrés à la Royal Navy [le dernier, le HMS « Agincourt », du nom de la bataille d’Azincourt, devrait l’être en 2026, ndlr].

« Le HMS Astute est déjà en service depuis plus d’une décennie et compte tenu de la complexité de la construction de sous-marins nucléaires – ainsi que du rythme des changements technologiques […] – les travaux préparatoires pour la prochaine génération de SNA doivent commencer maintenant », justifia la Royal Navy, à l’époque.

Depuis, il a été confimé que la marine australienne disposerait de SNA issus de ce programme [mais avec des technologies américaines] en lieu et place des 12 sous-marins de type « Attack » [ou Shortfin Barracuda] que Canberra avait commandés auprès du français Naval Group avant de se raviser après l’annonce du pacte « AUKUS ».

Cela étant, le programme SSNR – désormais appelé SSN-AUKUS – vient de franchir une nouvelle étape, le 1er octobre, puisque le ministère britannique de la Défense [MoD] a fait savoir qu’il venait de lancer la phase de conception détaillée en attribuant trois contrats à BAE Systems, Rolls Royce [pour la propulsion nucléaire, ndlr] et Babcock.

Ces « contrats, d’un montant total de 4 milliards de livres sterling [4,6 milliards d’euros au taux de change actuel] feront progresser le programme grâce à la conception, au prototypage et à l’achat des principaux composants à long terme pour les premiers sous-marins britanniques », a expliqué le MoD, avant d’insister sur le fait que cette démarche permettrait de « garantir la stabilité et la résilience » de la « chaîne d’approvisionnement nationale ». Et d’ajouter qu’elle « soutiendra des milliers d’emplois hautement qualifiés au Royaume-Uni ».

Dans le même temps, le MoD a annoncé que les infrastructures du chantier naval de Barrow-in-Furness ainsi que celles du site de Raynesway, dédié à la fabrication de réacteurs nucléaires, allaient être « développées et agrandies » afin de « répondre au futur programme de construction de sous-marins ». Ce qui concerne aussi, même s’il ne l’a pas rappelé, l’ambitieux projet « Dreadnought », lequel vise à remplacer les quatre sous-marins nucléaire lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard.

Pour la Royal Navy, l’objectif est d’admettre au service actif les premiers SSN-AUKUS d’ici la fin des années 2030 et commencer ainsi à remplacer ceux de la classe Astute. Les premiers SNA destinés à l’Australie « suivront au début des années 2040″… mais sous réserve que la base industrielle et technologique de défense [BITD] australienne soit en ordre de marche… puisque c’est à elle que reviendra le soin de les construire. Par ailleurs, les États-Unis doivent encore modifier leur législation pour permettre les transferts de technologie attendus par Canberra. Or, sur ce point le Congrès bloque…

Le MoD n’a pas donné de détails sur les caractéristiques et les performances qu’il attend de ces SSN-AUKUS, si ce n’est qu’il seront les « plus grands, les plus avancés et les plus puissants jamais exploités par la Royal Navy ».





Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp