Lina bientôt retrouvée ? La piste de l’enlèvement prémédité écartée par ce militaire : “Vu les circonstances…”

Une enquête qui stagne et des questions qui se bousculent. Qu’est-il arrivé à Lina, l’adolescente de 15 ans, disparue le 23 septembre 2023 sur la route de Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin). Ce matin-là, la jeune fille rejoignait à pied la gare du village voisin pour prendre le train et rejoindre son petit ami, Tao, à Strasbourg. 

Lina s’est mystérieusement volatilisée entre son domicile de la Plaine et la gare de Saint-Blaise-la-Roche, alors qu’elle marchait sur une route départementale. Depuis, l’adolescente est introuvable. Plus de quatre mois après le début de l’enquête, des journalistes et des experts ont évoqué l’affaire sur RTL.

Disparition de Lina : ces circonstances particulières qui permettent d’écarter la piste de l’enlèvement prémédité

Ce lundi 5 février, dans l’émission “L’heure du crime”, l’enquête sur Lina a fait l’objet d’un numéro exclusif. Selon Yannick Olland, correspondant pour RTL à Strasbourg, la disparition n’aurait rien de prémédité. “Vu les circonstances de la disparition, on ne peut pas considérer la thèse de l’enlèvement prémédité”, lâche-t-il au micro de nos confrères. 

Une thèse de l’enlèvement prémédité également écartée par François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. L’ex-militaire évoque le manque de preuves qui iraient dans ce sens : “On ne retrouve aucune trace de freinage, ni de lutte…  Donc ça oriente plutôt vers la piste du : est-ce qu’elle est montée de son plein gré, sous la contrainte ou par ruse”. 

Dorénavant, les gendarmes alsaciens, aidés de leurs homologues de Dijon, se focalisent sur les images de caméras de vidéosurveillance qui pourraient les mettre sur la piste de Lina. “Un travail de fourmi, qui va prendre des mois, est réalisé pour récupérer et analyser toutes les images des caméras, le jour de la disparition et ceux d’après.”, ajoute l’ex-directeur de l’IRCGN. 

Mais alors que les mois passent et que l’adolescente est toujours introuvable, la justice assure tout mettre en œuvre pour la retrouver. “Les juges ont vraiment rassuré la mère de Lina quant à la qualité des investigations menées”, rappellent nos confrères. Récemment, Fanny Groll et son avocat Me Airoldi se sont présentés aux deux juges d’instruction, chargées de l’enquête, pour faire une mise au point. 

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Le 2 février dernier, la mère de Lina a donné une conférence de presse accompagnée de son avocat. Ensemble, ils sont revenus sur la plainte pour viol, déposée par l’adolescente en 2022, une première fois classée sans suite et qui fait aujourd’hui l’objet d’une nouvelle information judiciaire. Une affaire dans l’affaire qui ne doit pas faire oublier le principal : découvrir ce qui est arrivé à la jeune fille. 

“Il n’y a pas d’autre choix que de garder espoir”, a fait savoir Fanny Groll lors de la conférence et d’ajouter avec émotion : “Je voudrais savoir, comprendre. C’est quelque chose de terrible au quotidien de ne pas savoir. Je cogite tout le temps, j’analyse, j’hypothèse”. Pour l’avocat de la mère de famille, la posture de sa cliente est plus que compréhensible : “En tant que mère, elle ne peut, pour elle, qu’être en vie”. Pour l’heure, les investigations se poursuivent.