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Liliane Mbog Binyet : « Samuel Eto’o a voulu voler ma vie »


Dans le récent ouvrage « L’arnaque » de Jean Bruno Tagne, Liliane Mbog Binyet, ancienne directrice marketing de la Fédération camerounaise de football, partage un récit bouleversant sur les tourments qu’elle a endurés sous Samuel Eto’o.

Le livre plonge dans des moments intenses et douloureux, notamment lorsque Liliane se retrouve dans des conditions inhumaines, entourée de cellules sombres et insalubres. Au milieu de ce cauchemar, un rai de lumière émerge à travers la visite de sa sœur, porteuse d’un message maternel empreint de foi et de réconfort.

Le jour de sa comparution, l’attente obscure du palais de justice se transforme en soulagement. Bien qu’elle soit libérée, elle demeure sous surveillance, astreinte à pointer régulièrement au tribunal et contrainte de rester à Yaoundé sans autorisation. Une liberté conditionnelle difficile à vivre.

Cependant, malgré ces épreuves, Liliane Mbog Binyet trouve du réconfort dans les paroles apaisantes de son ancien employeur, Seidou Mbombo Njoya, et se remémore ses mots encourageants : « Restez tranquille, Dieu est juste et il sait faire chaque chose en son temps. »

Son plus grand défi actuel ? Se libérer de l’infâme accusation de détourneuse de fonds, une tache injustement collée à sa réputation, propulsée par des rumeurs toxiques dans les médias et les réseaux sociaux.

Déterminée et marquée par cette expérience, Liliane Mbog Binyet exprime sa gratitude de ne plus être affiliée à la Fécafoot actuelle, regrettant l’environnement toxique et délétère qu’elle y perçoit : « Travailler avec ces gens-là, c’est s’abrutir, c’est cautionner tout et n’importe quoi. On perd presque son âme à leur contact. »

Son témoignage, révélateur de souffrances et de courage, pointe du doigt les écueils de l’injustice et de la diffamation, mais surtout, incarne un cri pour la justice et l’intégrité dans le monde du football.

Ci-dessous l’extrait du libre :

« Dieu est juste et il sait faire chaque chose en son temps »
« Les cellules sont noires et infectes. Sa sœur ainée est venue lui rendre visite, porteuse d’un message de sa maman atteinte depuis quelque temps d’Alzheimer. Dans l’un des rares moments de lucidité qu’il lui arrive d’avoir, elle lui a fait apporter une Bible, le Nouveau Testament, et un petit message : « Ne pleure pas ma fille ! » […]

Autour de 23h, la cour du palais de justice est déserte et noire. Seuls quelques cris d’oiseaux et d’insectes nocturnes animent les lieux et les rendent encore plus sinistres. Liliane Mbog Binyet, son père ( 90 ans ) et quelques parents tenaces sont là. Le juge la fait appeler et lui annonce qu’elle comparaitra libre. Il fait également appeler le « vieux » et lui annonce la nouvelle.
Celui-ci est soulagé. Liliane Mbog Binyet est certes libre, mais pas au bout de ses ennuis. Elle a l’obligation de pointer tous les mercredis au palais de justice et ne peut quitter la ville de Yaoundé sans autorisation. Une liberté surveillée en quelque sorte.

Mais une liberté quand même. Elle appelle son ancien patron, Seidou Mbombo Njoya, qui l’a accompagnée tout au long de son calvaire en lui faisant passer des messages de réconfort. « C’est un homme d’une très grande classe. Quand je suis sortie, je l’ai appelé pour le remercier. Il était très heureux et m’a dit une chose que je n’oublierai jamais : “Restez tranquille, Dieu est juste et il sait faire chaque chose en son temps. Prenez bien soin de vous Madame Mbog. »
[..]

Le plus dur pour elle c’est de laver l’infâme accusation de défourneuse de fonds qui lui colle à la peau et qui a été soigneusement distillée dans les réseaux sociaux et certains médias.

« Ce monsieur a voulu voler ma vie, voler ma liberté et ma réputation juste par simple caprice. C’est inhumain. Dieu va le punir », jure-t-elle. Toutefois, elle se dit heureuse d’être en dehors de la Fécafoot d’aujourd’hui : « Quand je vois ce que cette affaire est devenue, je me réjouis de ne pas y être et de ne pas être comptable de ce qui s’y fait. Travailler avec ces gens-là, c’est s’abrutir, c’est cautionner tout et n’importe quoi. On perd presque son âme à leur contact. »



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