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Les défis de la promotion des farines locales au Cameroun : entre ambition et réalité


La promotion des farines locales au Cameroun, visant à réduire la dépendance aux importations de blé, se heurte à des défis significatifs, malgré les ambitions initiales et les efforts déployés par le gouvernement. Alors que les importations de blé ont coûté à l’État des milliards de francs CFA au cours des dernières années, les projets visant à développer la production de farines locales sont confrontés à des obstacles majeurs.

En 2019, le gouvernement camerounais avait lancé plusieurs initiatives pour promouvoir la production locale de farine à base de tubercules tels que le manioc, l’igname et les patates douces. Cependant, ces projets n’ont pas encore atteint leurs objectifs, principalement en raison du déficit de production de matières premières. La transformation en grande quantité des tubercules en farine est entravée par la forte consommation de ces produits par les ménages, ce qui limite l’excédent disponible pour l’industrie.

Malgré les défis, les autorités publiques restent engagées envers ces projets, conscients de l’importance de réduire la dépendance aux importations de blé. Des solutions palliatives sont proposées, notamment la création d’espaces dédiés à la culture des tubercules destinés à la production de farine, ainsi que la mutualisation de la farine de tubercules avec la farine de blé sur le marché.

L’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) bénéficie également d’une subvention spéciale pour stimuler la production et la transformation locales du blé au Cameroun, offrant ainsi un soutien financier pour renforcer l’industrie locale.

Cependant, la réalisation de ces projets prendra du temps et nécessitera des investissements importants en termes de moyens techniques et financiers. De plus, la qualité et la quantité de farine produite à partir de tubercules sont encore inférieures à celles du blé importé, ce qui représente un défi supplémentaire pour l’industrie locale.

Malgré ces obstacles, les efforts pour promouvoir les farines locales au Cameroun se poursuivent, avec l’objectif de stimuler la production agricole nationale, de réduire les coûts d’importation et de renforcer la sécurité alimentaire du pays.





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