L’épouse du maire de Kouoptamo enlevée par des séparatistes
La ville de Kouoptamo, frontalière des régions anglophones en crise, a été le théâtre d’un événement tragique hier soir : l’épouse du maire a été enlevée par un groupe armé se revendiquant des séparatistes « Ambazoniens ». Cet acte soulève de nombreuses questions sur la sécurité dans la région, d’autant plus que le rapt a eu lieu en plein cœur de la ville, sous les yeux de tous.
Les ravisseurs, lourdement armés, ont agi au vu et au su de tous, pénétrant dans Kouoptamo en début de soirée. Malgré les dénégations de l’épouse du maire, affirmant que son mari était absent, elle a été enlevée sous les yeux impuissants des habitants. Le mode opératoire utilisé et l’absence apparente de réaction des forces de sécurité locales suscitent des interrogations sur leur efficacité et leur capacité à protéger les citoyens.
Cet enlèvement, au-delà de son aspect criminel, revêt une dimension politique, l’épouse du maire étant la sœur cadette du chef supérieur de Foumbot rural. En visant cette figure locale, les ravisseurs ont clairement voulu porter un coup aux autorités locales et traditionnelles, témoignant de leur détermination à semer la terreur dans la région.
Face à cette montée de l’insécurité attribuée aux groupes séparatistes, la population attend des mesures concrètes de la part du gouvernement pour assurer sa sécurité. Malgré les assurances officielles, l’insécurité persiste et fragilise davantage une région déjà éprouvée par les violences. Il est urgent que des actions concrètes soient prises pour stopper cette spirale de violence et protéger les populations civiles.
