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Leonardo ne veut pas tenir la chandelle à BAE Systems et à Mitsubishi au sein du projet d’avion de combat GCAP


Après avoir dévoilé son projet d’avion de combat de 6e génération, appelé Tempest, le Royaume-Uni noua d’abord un partenariat avec l’Italie afin de le mener à son terme. Puis il se tourna ensuite vers le Japon, où un programme similaire, appelé F-3, venait d’être lancé. Un protocole d’accord fut ainsi signé en vue de développer un démonstrateur de moteur de nouvelle génération dans le cadre d’une collaboration entre Rolls Royce et Ishikawajima-Harima Heavy Industries [IHI]. Et quelques semaines plus tard, un autre partenariat entre Londres et Tokyo fut établi, cette fois au sujet de la mise au point d’une suite de guerre électronique commune.

Finalement, en décembre 2022, les Britanniques, les Italiens et les Japonais annoncèrent la fusion des projets Tempest et F-3 au sein du GCAP [Global Combat Air Programme]. Et il était entendu que BAE Systems, Mitsubishi Heavy Industries et Leonardo allait y tenir un rôle prépondérant. Toutefois, les détails de cette alliance ne furent pas précisés. En clair, le partage des tâches entre les industriels restait à définir… Et il devait se faire en fonction des investissements que ces trois pays allaient consentir.

Seulement, il semblerait que l’Italie soit marginalisée dans cette affaire. En mars, l’agence Reuters rapporta que la participation financière italienne ne représenterait qu’environ 20% du coût total du développement du GCAP. Ce que Rome n’a démenti que très récemment. Et le responsable du programme au sein du ministère britannique de la Défense [MoD], Richard Berthon, a expliqué que le budget dédié à ce nouvel avion de combat « ne serait pas divisé comme un gâteau entre les pays au cours des premières étapes ».

Cependant, en septembre, il a été rapporté, encore par Reuters, que le siège du programme GCAP serait implanté au Royaume-Uni et que, « pour des raisons d’équilibre », sa direction allait être confiée à un Japonais. « Aucune décision finale n’a été prise concernant les sites et nous ne commenterons pas les spéculations », a assuré le MoD… Sans doute pour ménager quelques susceptibilités…

Car, en effet, le groupe italien Leonardo n’a nullement l’intention de tenir la chandelle à BAE Systems et à Mitsubishi Heavy Industries dans le cadre du programme GCAP. En tout cas, la semaine passée, son PDG, Roberto Cingolani, a fait une mise point à ce sujet.

« Nous disposons de capacités très solides d’un point de vue technique. Notre position [dans le programme] doit être revue à la hausse », a effet déclaré M. Cingolani, lors d’un forum Cybertech Europe 2023, organisé à Rome. « Nous pensons que nous disposons de compétences beaucoup plus avancées dans certains domaines. Nous voulons les mettre sur la table et rivaliser d’égal à égal avec nos partenaires britanniques et japonais », a-t-il insisté.

Cela étant, tout dépendra de l’implication financière de Rome dans ce programme, qui revêt également une dimension politique.

En attendant, et si les négociations sont toujours en cours, le PDG de Leonardo a livré quelques détails sur le GCAP. Ce « sera un superordinateur volant, doté d’une intelligence artificielle devant contrôler, disons, 30 à 40 drones plus ou moins performants et intelligents, certains pour la reconnaissance, d’autres pour l’attaque ». Aussi, a-t-il insisté, « ceux qui ont les compétences en main doivent se mettre à la table et dire : ‘voyons qui peut faire quoi’. Et le rôle fort doit être attribué en fonction des compétences ».





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