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le tribunal de commerce a tranché sur le sort de la célèbre enseigne


Ce fut un moment particulièrement attendu pour la direction de Minelli et ses salariés. Deux jours avant les soldes d’hiver 2024 qui débutent ce mercredi 10 janvier, le tribunal de commerce de Marseille a dû trancher entre le fait d’accorder ou non la poursuite de l’activité de la marque de chaussures ou au contraire, de lui faire fermer boutique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la décision rendue va apporter différents changements et bouleversements.

Minelli change de nom et devient « Maison Minelli »

Que les consommatrices françaises se rassurent, leur chausseur préféré ne va pas mettre la clé sous la porte. C’est en tout cas ce qu’a révélé le tribunal de commerce de Marseille à l’AFP ce mardi 9 janvier. Si elle a échappé à la liquidation judiciaire, l’enseigne Minelli ne passe pas totalement entre les filets pour autant, puisque certaines mesures ont dû être prises.

Cédée à un consortium de trois investisseurs, composé de la marque de prêt-à-porter haut de gamme « Mes Demoiselles Paris » et des investisseurs « Union Brothers » et « DS Invest », Minelli est sauvée. Pas de fermeture donc, mais la suppression de deux tiers des emplois malgré tout. Et pour cause, si le chausseur employait 600 salariés environ fin 2023, ce nombre est à présent réduit à 213, qui verront leur CDI se renouveler. Quant aux boutiques, elles sont également concernées par d’autres mesures drastiques qui ont dû être prises.

Minelli doit supprimer deux tiers de ses emplois pour être sauvée : « C’est une saignée au niveau social« 

Sur les 120 magasins Minelli, seulement 47 resteront ouverts, plus précisément, 39 magasins et 8 corners dans des centres commerciaux, comme le précise Le Monde. Somme toute, une autre offre a été entendue par le tribunal. Désormais, la boutique Minelli du centre-ville de Montpellier qui comptabilise trois salariés, sera détenue par l’enseigne « Parfois », comme le souligne Capital.

Selon Christian Macquaire, délégué syndical CFE-CGC et vice-président de l’union syndicale nationale chaussures du syndicat, « C’est une saignée au niveau social qui est dure à vivre mais celle-ci était quasi obligatoire quand on voit le périmètre de l’enseigne et la crise traversée par le secteur ». D’après lui, « Minelli s’en sort plutôt bien » et va « pouvoir repartir sur de bonnes bases », en dépit de la crise qui touche le secteur de l’habillement : « le prêt-à-porter est très touché, avec beaucoup d’acteurs, et on est en retard sur le digital ». Le digital, un sujet sur lequel les repreneurs ont justement prévu de se pencher sérieusement.

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Le 8 décembre dernier, durant la présentation du projet face au tribunal de commerce de Marseille, les repreneurs de Minelli avaient justement affirmé vouloir mettre l’accent sur le digital. Ainsi, « le développement de la communication notamment digitale », «le renforcement des accessoires et produits phare de Minelli», «la rénovation du parc de magasins conservés» et la «refonte des modalités de distribution» vont être leurs nouvelles priorités, comme expliqué dans un communiqué qui atteste que «cette reprise doit permettre à Minelli de conserver sa place dans l’univers du savoir-faire et de la mode haut de gamme».

Par ailleurs, qui dit nouvelle année dit changement de nom pour le chausseur qui se rebaptise Maison Minelli. Un premier changement pour la marque de chaussures qui avait déjà reprise en début 2022 par les dirigeants du label marseillais San Marina, qui a également été placée en redressement judiciaire en septembre dernier. L’avenir nous dira ce qui attend Minelli.





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