« Le nouveau Ribéry est ivoirien »
La Côte d’Ivoire a surpris toute l’Afrique en s’imposant 2-1 en finale de la CAN 2023 face au Nigeria. Un succès monumental qui fait entrer Emerse Faé dans la l’histoire de son pays. Le nouveau sélectionneur des Éléphants est sous le charme de l’un de ses talents qu’il compare même à….Franck Ribéry.
La Côte d’Ivoire qui a très mal démarré la CAN 2023, le tournoi qu’elle organise en s’inclinant 1-0 face au Nigeria puis 4-0 face à la Guinée Équatoriale en phase de groupes. Ces deux défaites ont précipité le départ de Jean Louis Gasset, alors sélectionneur des Éléphants.
Dans la foulée, la FIF propulse son adjoint, Emerse Faé numéro 1 qui devrait assurer l’intérim jusqu’à la fin de la compétition. Mais ce dernier a complètement réanimé les Éléphants jadis enterrés après la défaite humiliante face aux Nzalang Nacional. Ayant récupéré Sébastien Haller et surtout Simon Adingra, Emerse Faé a fait fort en éliminant le Sénégal en huitièmes de finale, le Mali en quarts de finale et la RDC en demi finale avant de prendre sa revanche face au Nigeria en finale grâce à deux passes décisives de Simon Adingra.
La Côte d’Ivoire est montée en puissance à la CAN 2023 et c’est en partie grâce à Simon Adingra dont le retour de blessure a été déterminant pour les Éléphants d’Emerse Faé. Impliqué sur les buts face au Mali en quarts de finale, c’est en finale contre le Nigeria que le crack formé au Bénin a montré au monde, l’étendue de son immense talent.
Menée avant la pause, Simon Adingra sort le grand jeu sur son côté. Il sert d’abord Franck Kessie sur corner qui égalise avant d’offrir le but de la victoire à Sébastien Haller après un travail absolument génial sur son côté gauche. Interrogé dans une interview accordée à AS, média Madrilène, Emerse Faé s’est complètement enflammé pour la star de Brighton. Le nouveau sélectionneur de la Côte d’Ivoire va même affirmer qu’il voit Simon Adingra comme le nouveau Franck Ribéry.
« Adingra est un futur grand joueur, je le vois comme le futur Ribéry avec qui j’ai eu l’occasion de travailler. Il a beaucoup de qualité et ne se pose pas de questions quand il joue. Il continuera de s’améliorer à Brighton puis rejoindra un grand club européen. », a lâché Emerse Faé au média Espagnol.
Aujourd’hui champion d’Afrique avec la Côte d’Ivoire et taulier de Brighton en Premier League, Simon Adingra a beaucoup galéré avant de connaître la lumière. Ayant quitté sa maison à l’âge de 12 ans pour le Bénin, Adingra a rencontré toutes les difficultés possibles dans le pays de Stéphane Sessegnon avant sa formation à ABI Sport qui lui a ouvert toutes les portes.
« Il est arrivé au Bénin à l’âge de douze ans. Il jouait dans les rues en Côte d’Ivoire, et c’est ainsi qu’un escroc ivoirien est venu voir ses parents et leur a proposé une opportunité au centre de formation CIFAS (Centre International de Football Ajavon Sébastien, du richissime homme d’Affaire et homme politique Béninois qui a formé des joueurs comme Jodel Dossou et qui depuis a fermé ses portes, Ndlr) à l’époque au Bénin. Ils étaient dix enfants et ont été amenés au Bénin (par l’escroc ivoirien). Malheureusement, une fois arrivés, l’escroc les a abandonnés et a fui. Les enfants se sont retrouvés à devoir travailler dans les rues pour gagner de l’argent afin de se nourrir ou de faire des petits boulots comme laver les plats avant de manger. », a révélé Médard Gbedessin, coach formateur de Simon Adingra à ABI Sport au Bénin dans une interview exclusive qu’il nous a accordée.
« C’est à ce moment-là que nous les avons trouvés. Quand Simon Adingra est arrivé au Bénin, il a été abandonné ici, et c’est là que tout a commencé. Ils ont travaillé pendant plusieurs mois, environ cinq à six mois, avant que nous ne les récupérions. Donc voilà, c’est ainsi que ça s’est passé. Il est important de remercier le président d’ABI Sport, qui a pris en charge les enfants en leur fournissant un logement, de la nourriture à chaque fin de mois, et en veillant à ce qu’ils aient tout ce dont ils avaient besoin. En tant qu’entraîneur, j’étais là bien évidemment, et lui, en tant que président, mettait les moyens pour que les enfants puissent manger après les entraînements. », a-t-il ajouté.
