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Le monde connaît une baisse « massive » de la fécondité depuis vingt ans


Lors d’une conférence de presse organisée mi-janvier, le président Emmanuel Macron avait annoncé vouloir pour la France un « réarmement démographique ». Un objectif accompagné de diverses mesures, comme la création d’un nouveau congé de naissance, et qui faisait suite à la publication par l’Insee de l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF). Celui-ci a reculé de 6,6 % en 2023 pour atteindre 1,68 enfant par femme, contre 1,79 l’an dernier.

Cette baisse des naissances n’est pas cantonnée à la France, mais s’observe au contraire à l’échelle mondiale. Publiés mercredi dans le bulletin Population & Sociétés, deux cartes et une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined) aident à prendre conscience de l’ampleur de cette chute, entre 2000 et 2021. Durant leurs travaux, les chercheurs ont décidé de ne pas étudier l’évolution de la fécondité pays par pays, mais plutôt de diviser la planète en 235 zones de 33 millions d’habitants. De quoi, selon eux, représenter la population mondiale de manière plus explicite.

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L’Ined estime ainsi que 63 % de la population mondiale vivait en 2021 dans une zone où la fécondité est inférieure au seuil de renouvellement des générations, soit 2,1 enfants par femme. En 2000, ce taux ne dépassait pas 45 %. Par ailleurs, les zones à très faible fécondité (moins de 1,7 enfant par femme, une catégorie à laquelle appartient donc désormais la France) regroupaient en 2021 41 % de la population mondiale. Les plus fortes diminutions ont été relevées dans les zones côtières des mégalopoles chinoises et en Corée du Sud, où l’ICF est passé sous le seul d’un enfant par femme.

De la même manière, les zones à forte fécondité semblent peu à peu en train de disparaître. « Les ICF supérieurs à 3 enfants par femme ne sont désormais observés que dans quelques zones du monde : la majeure partie de l’Afrique, certaines zones du Moyen-Orient, l’Afghanistan et le Pakistan, indiquent les chercheurs Christian Vandermotten et Christian Dessouroux. Les ICF de plus de 5 ne sont plus présents qu’au Sahel, en Afrique centrale et dans la Corne de l’Afrique ».

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Parmi les multiples facteurs qui expliquent cette baisse généralisée, les auteurs évoquent notamment auprès du Monde l’accès des femmes au marché du travail, ce qui diffère parfois les projets d’enfant, mais aussi l’urbanisation. Le coût de la vie est en effet plus élevé en ville et les parents sont souvent moins soutenus que dans les campagnes. Enfin, selon eux, la contraception « vient en appui d’un souhait d’avoir moins d’enfants plutôt que comme cause première ».

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