le leasing, la vraie bonne affaire ? 

De plus en plus répandue chez les automobilistes luxembourgeois, cette méthode est aussi un moyen de se lancer plus facilement vers d’autres types de motorisation moins polluante.

Louer sa voiture plutôt que de l’acheter? C’est le principe du leasing. De plus en plus de consommateurs et usagers de la route luxembourgeois privilégient aujourd’hui cette méthode. Implantée depuis maintenant plusieurs années au Grand-Duché, elle permet, selon les formules, de louer un véhicule pendant un temps limité, souvent de quelques mois ou parfois de plusieurs années. Réparation, maintenance, entretien : tout est pris en charge durant la durée du contrat. Un dispositif qui, selon Arnaud Dusausoit gestionnaire clientèle dans une société de leasing, se développe plutôt bien dans le pays. «Il y a une demande derrière. Maintenant, c’est vrai que le marché connaît une période plus difficile puisque nous sommes en pleine période de mutation. Malgré tout, il y a eu un vrai changement depuis quelques années», note-t-il. Une transformation des modes de consommation qu’il situerait au moment du scandale du dieselgate en 2017. «Je pense que ça a été le déclencheur, même si on a ressenti des changements un peu plus tard», précise le professionnel. Cet engouement pour le leasing, Stefan Fank, gérant et intermédiaire d’une entreprise spécialisée dans le leasing, l’observe également. «Depuis des années, c’est en pleine évolution notamment dans le privé. Les constructeurs l’ont bien compris et ont développé des formules dédiées». Ainsi, en fonction du type de véhicules, les mensualités peuvent aller de 200 euros jusqu’à 2 000 euros.

Mais alors réalise-t-on de véritables économies avec cette méthode? «Oui et non. Par exemple, quelqu’un qui a souscrit à un contrat il y a trois ans paye un véhicule qui a été acheté avant l’inflation. Lui est gagnant, car s’il devait faire son entretien, cela lui coûterait sans doute deux fois plus cher», indique Arnaud Dusausoit. Une démarche qui permet également pour Stefan Fank de maîtriser les coûts. «Quand on achète un véhicule, il y aura toujours des choses à faire comme la maintenance, le changement des pneumatiques, les pièces d’usure. Il ne faut pas non plus oublier la casse mécanique qui peut arriver à tout moment.»

Pour les professionnels du secteur, le leasing est aussi un moyen pour les automobilistes luxembourgeois de se lancer plus facilement dans des types de véhicules moins polluants, comme l’électrique ou l’hybride. «Aujourd’hui, deux commandes sur trois concernent des voitures électrifiées. Le leasing peut permettre de faire cette transition, car le surcoût est relativement limité, si on compare par exemple avec l’achat d’un véhicule électrique qui reste onéreux», explique Arnaud Dusausoit. Un constat que partage également Stefan Fank : «On voit vraiment une tendance vers la motorisation hybride, électrique et essence ou uniquement électrique (…). Le leasing donne une vraie flexibilité au client ou à la société de tester certains modèles ou motorisations avant de s’engager à long terme.»

Si les modèles plus verts sont en plus en plus en vogue, quels sont les modèles les plus plébiscités? «Les gens sont très attirés par des véhicules de type SUV (…). Pour l’automobiliste qui veut clairement privilégier l’autonomie de son véhicule, il a clairement intérêt à privilégier un véhicule qui n’est pas trop lourd et qui n’ait pas trop de prise au vent», conseille le gestionnaire clientèle d’une société de leasing pour les professionnels.

Alors, louer une voiture serait-il le modèle d’avenir dans les prochaines années? «Cela pourrait l’être quand voit que les prix des voitures ne cessent d’augmenter. Aujourd’hui, acheter un véhicule neuf devient quelque chose de très compliqué. Le leasing peut permettre d’acquérir ce type de véhicule à moindre coût», estime Arnaud Dusausoit.