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Le G7 promet de rester « uni » dans son soutien « ferme » à l’Ukraine


Les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis à Tokyo, ont assuré mercredi que le groupe allait rester « uni » dans son « soutien ferme » à l’Ukraine face à l’invasion russe, « même dans la situation internationale actuelle », une référence au conflit Israël-Hamas.

Ils ont aussi affirmé leur volonté de continuer d’imposer ensemble des « sanctions sévères » à Moscou, d’accélérer les efforts de reconstruction de l’Ukraine sur « les moyen et long termes » et d’ »œuvrer à un processus de paix » avec d’autres partenaires internationaux, selon un communiqué du ministère japonais des Affaires étrangères.

L’Ukraine redoute de plus en plus une lassitude de ses soutiens, alors que sa contre-offensive lancée en juin n’a donné que des résultats très limités jusqu’à présent et que la probabilité d’une longue guerre d’attrition augmente.

Il est important pour le G7 de dire clairement à la communauté internationale que son engagement à soutenir l’Ukraine « ne s’essoufflera jamais », même si un nouveau conflit au Proche-Orient a éclaté, selon des propos de la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa rapportés dans le communiqué.

Les chefs de la diplomatie des principales démocraties de la planète ont aussi « condamné fermement » les transferts d’armes nord-coréennes vers la Russie, rappelant qu’ils étaient « en directe violation » des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

Ils ont en outre condamné les tirs répétés de missiles balistiques par la Corée du Nord, selon l’hôte japonais.

La rencontre mi-septembre du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et du président russe Vladimir Poutine, en plein rapprochement, avait attisé les craintes occidentales que Pyongyang puisse fournir à Moscou des armes pour ses opérations militaires en Ukraine.

Washington, Tokyo et Séoul avaient déjà condamné le mois dernier de telles livraisons, la Corée du Sud estimant la semaine dernière que plus d’un million d’obus d’artillerie avaient déjà été fournis par Pyongyang à son allié russe.

« Pauses humanitaires » à Gaza

Les membres du G7 (États-Unis, Japon, France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie et Canada) cherchent aussi mercredi à trouver un consensus pour appeler à des pauses humanitaires à Gaza, ravagé depuis un mois par le conflit entre Israël et le Hamas.

Selon une source diplomatique interrogée mercredi, il y a eu des « échanges constructifs » sur le sujet mardi, au premier jour de la réunion. « Une grande unité » semble également se dégager sur la nécessité d’augmenter « urgemment » l’aide humanitaire pour la bande de Gaza, a ajouté cette source.

Lors d’un dîner mardi avec ses homologues, Kamikawa a estimé que le G7 devait « appeler tous les pays concernés à effectuer des pauses humanitaires et à garantir l’accès de l’aide humanitaire » à Gaza, selon un précédent communiqué de son ministère.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré mardi que le G7 devait parler « d’une seule voix claire » sur le conflit déclenché par la sanglante incursion du mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre.

Blinken a aussi eu une rencontre bilatérale mardi soir à Tokyo avec son homologue française Catherine Colonna. La France a réclamé jusqu’à présent une « trêve humanitaire » à Gaza.

Les représailles massives de l’armée israélienne à Gaza depuis l’attaque il y a un mois y ont fait plus de 10.000 morts, dont de nombreux civils parmi lesquels plus de 4.000 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

En dépit des appels de l’ONU et de nombreuses ONG, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu tout « cessez-le-feu général » à Gaza tant que les quelque 240 otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre n’auront pas été libérés.

Interrogé sur de possibles « pauses tactiques » dans les combats, option que lui a suggérée le président américain Joe Biden, Netanyahu a estimé que « nous les avons déjà eues », dans un entretien à la chaîne américaine ABC News.

Netanyahu a aussi déclaré que son pays aurait la « responsabilité globale de la sécurité » de la bande de Gaza pour une durée indéterminée une fois que la guerre avec le Hamas aura pris fin.

Les États-Unis ont cependant fait savoir mardi qu’ils s’opposeraient à une nouvelle occupation à long terme de Gaza par Israël.



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