Cameroun

Le championnat à deux poules pour une 3e saison est un aveu d’incompétence, selon Alain Denis Ikoul


Alain Denis Ikoul, spécialiste des questions de football camerounais et analyste de foot, critique avec véhémence l’organisation du championnat de football par la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).

Selon lui, le maintien d’un championnat à deux poules pour une troisième saison consécutive est un aveu d’incompétence de la part de la FECAFOOT.

En effet, dans une tribune publiée sur la page Facebook CFOOT, Alain Denis Ikoul exprime son mécontentement face à ce qu’il considère comme une incohérence de la part de la FECAFOOT, qui, malgré trois saisons sportives, va proposer encore cette saison des championnats professionnels « au rabais ».

Pour Alain Denis Ikoul, cette situation était compréhensible pendant deux saisons pour permettre une période d’adaptation, mais que le maintien de ce format donne l’impression que la FECAFOOT a rendu le provisoire définitif.

Le journaliste sportif déplore également le fait que les footballeurs professionnels ne disputent que 16 matchs de championnat cette saison, un nombre inférieur à celui de nombreux autres pays, y compris l’Érythrée et Haïti.

Toujours selon Ikoul, cette situation a entraîné une chute drastique de la valeur des footballeurs camerounais et a affaibli la compétitivité des clubs camerounais sur l’échiquier continental.

Ikoul conclu en exprimant son inquiétude quant à l’absence de compétition dans le championnat professionnel, malgré les promesses de la FECAFOOT de « restaurer l’esprit de compétition ».

Lire sa tribune intégrale

Alain Denis Ikoul : « Nous ramener un championnat à deux poules pour une 3e saison est un aveu d’incompétence »

C’est juste triste de voir comment on peut être autant incohérent avec soi-même. L’actuel exécutif de la FECAFOOT est à sa troisième saison sportive, et réussit toujours l’exploit de nous servir des championnats professionnels au rabais années après années. C’était compréhensible pendant deux saisons pour laisser un temps d’adaptation, sauf que là on a le sentiment que la FECAFOOT s’est mise en mode « roue égarée », rendant le provisoire définitif. Si après plus de deux saisons on est incapable de proposer un championnat sérieux aux camerounais, c’est qu’il y a problème de compétence quelque part. En plus à la fin de la saison dernière la FECAFOOT à travers des voix très autorisées a annoncé le retour à la normalité pour cette saison avec un championnat à une poule. Mais comme notre fédération est championne des rétropédalages après les effets d’annonce, on va devoir encore attendre.

En clair pour cette saison, dans le championnat organisé par la meilleure équipe dirigeante de l’histoire de notre fédération, les footballeurs professionnels vont disputer au total 16 matchs de championnat. C’est beaucoup moins qu’en Érythrée (22 matchs), à Haïti (34 matchs) et même dans plusieurs championnats de vacances dans certains villages du pays. Sur la première saison c’était compréhensible, sur la deuxième c’était tolérable, mais cette fois j’avoue que ça frise juste l’aveu d’incompétence, car en plus, les ressources du championnat sont supposés avoir augmenté du fait de l’arrivée d’un nouveau sponsor. Les conséquences directes de ce championnat au rabais sont la chute drastique de la valeur du footballeur issu de l’élite camerounaise et surtout l’affaiblissement de la compétitivité de nos clubs sur l’échiquier continental. La FECAFOOT n’a pas tiré les leçons des récents échecs de nos clubs en compétitions africaines, encore moins des destinations privilégiées des joueurs issus de l’élite One (Kazakhstan, Cambodge, Oman, Tanzanie, Bénin)

Quand on voit tout ce désordre on se demande donc ce qui fonctionne finalement sur le terrain avec cette nouvelle FECAFOOT, car même le football jeune qui est son véritable domaine de prédilection ne se joue presque pas. On a pourtant promis aux camerounais de « restaurer l’esprit de compétition ». Pendant sa campagne le président de la fédération avait déclaré : « On ne gagne pas si on ne sait pas competir ». Je suis donc très mal à l’aise de constater que rendu à la 3e saison de son mandat, nous ayons un modèle de championnat dit professionnel qui ne promeut pas la compétition. On est très loin de la grandeur qu’on a promise aux camerounais.





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