Le Cameroun mise sur la technologie CIL pour stimuler la production d’or nationale

Le gouvernement camerounais cherche à renforcer la production nationale d’or en encourageant l’adoption du système par lixiviation « Carbon in Leach » (CIL). Cette initiative a été discutée lors d’une réunion entre le ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Fuh Calistus Gentry, et les exploitants miniers de la région de l’Est.

Le système CIL, considéré comme moderne et adapté, offre un contrôle accru sur la production d’or dans les carrières. Jusqu’à présent, le traitement du minerai d’or se faisait en système ouvert, avec une récupération moyenne de l’or métal estimée à seulement 30%. Le gouvernement estime que le passage au système CIL pourrait augmenter le taux de rendement métal de 30 à 90%, voire 95%, réduisant ainsi le gaspillage de ressources.

Une caractéristique clé du système CIL est sa capacité à transformer les résidus, qui étaient auparavant déversés dans la nature, en gisements potentiels pour extraire davantage d’or. Cette approche plus durable pourrait contribuer à maximiser l’utilisation des ressources aurifères du pays.

Le ministre Fuh Calistus Gentry a exhorté les exploitants miniers de la région de l’Est à migrer vers cette nouvelle méthode, soulignant que cela pourrait non seulement améliorer la production d’or au Cameroun, mais également accroître les réserves nationales. Cependant, avant de faire la transition, les exploitants sont tenus de présenter des déclarations sur l’honneur concernant les quantités produites dans leurs structures respectives.

Il est à noter que le système CIL est actuellement expérimenté à Colomine, la première mine d’or industrielle du Cameroun, exploitée par la société Codias SA. Cette démarche s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la transparence et de lutter contre la dissimulation des quantités d’or produites, qui entraîne des pertes financières importantes pour le Trésor public camerounais chaque mois.