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Le Cameroun interdit la réexportation de son riz vers les pays voisins pour stabiliser le marché local


Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a émis une directive aux gouverneurs des régions du Cameroun pour réviser les restrictions à l’exportation du riz camerounais en raison des préoccupations liées à la faible disponibilité du riz sur le marché international et à l’augmentation des prix à l’importation.

Cette mesure intervient dans un contexte marqué par une instabilité dans l’approvisionnement de certains produits agroalimentaires de grande consommation, en particulier le riz, sur les marchés camerounais depuis la période des fêtes de fin d’année 2023.

Le gouvernement avait déjà pris des mesures similaires au premier semestre 2022, touchant initialement le riz, puis étendu à d’autres produits tels que le ciment, le sucre, la farine de blé, les huiles, dans le but de garantir la disponibilité de ces produits sur le marché local.

Au 4e trimestre 2023, le Cameroun prévoyait d’importer environ 200 000 tonnes de riz blanc en provenance de l’Inde pour atténuer le risque de pénurie pendant les fêtes de fin d’année. Cette importation était nécessaire compte tenu de la production nationale de riz, estimée à plus de 140 000 tonnes, et de la demande nationale estimée à 576 949 tonnes.

Le ministère de l’Agriculture s’est également doté d’une stratégie de développement de la filière riz, d’un coût de 385 milliards de Fcfa depuis le 16 mai 2023. Cette stratégie vise à stimuler la production locale de riz pour atteindre 750 000 tonnes d’ici 2030, réduisant ainsi la dépendance aux importations.

La production nationale de riz est actuellement dominée par la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), qui a produit environ 61 447,8 tonnes en 2022 avec un rendement de 6 tonnes par hectare. Les experts de la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques ont souligné la nécessité d’investir dans la maintenance des équipements, l’aménagement hydraulique, l’amélioration des conditions d’exploitation des rizières, et la mise en place de stratégies de commercialisation pour encourager les riziculteurs à participer activement aux campagnes rizicoles.





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