Le Cameroun envisage le licenciement de près de 7.000 fonctionnaires
Dans le cadre de la pérennisation des résultats obtenus à travers l’opération de Comptage physique du personnel de l’État (Coppé), le gouvernement camerounais a annoncé son intention de prendre des mesures disciplinaires drastiques en 2024. Selon une circulaire datée du 28 décembre 2023 et signée par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le gouvernement envisage « des mesures disciplinaires de révocation ou de licenciement des agents publics qui demeurent suspendus depuis quatre années. »
Cette décision vise à consolider les économies budgétaires réalisées à la suite de l’opération Coppé. Rappelons que cette initiative avait pour objectif d’identifier et d’éliminer du fichier solde de l’État tous les agents publics présents de manière irrégulière, que ce soit en raison d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré.
Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph Lé, avait précédemment annoncé que 8 766 agents publics étaient concernés par la phase contentieuse du Coppé en octobre 2022. Il avait également souligné que malgré les communiqués et mises en demeure, seuls 601 personnels sur les 8 766 concernés avaient répondu aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique. À cette époque, plus de 7 000 cas restaient à examiner.
Le Coppé, réalisé entre avril et juin 2018 par le ministère des Finances, a permis de supprimer 10 000 agents publics fictifs du fichier solde de l’État. Cette opération a conduit à une économie budgétaire annuelle d’environ 30 milliards de FCFA en 2019. La circulaire actuelle s’inscrit dans la continuité des efforts visant à assainir la fonction publique et à maintenir la transparence dans la gestion des ressources humaines de l’État camerounais.
