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l’A400M belgo-luxembourgeois pas impliqué dans l’incident mortel


Cinq personnes ont été tuées, ce vendredi, et dix autres blessés par la chute de colis d’aide humanitaire largués par des avions de transport militaire sur la ville de Gaza. Contacté par Le Quotidien, le ministère belge de la Défense indique que l’A400M de l’unité binationale, formée par les armées du Royaume et du Grand-Duché, déployé au Proche-Orient, n’est pas impliqué dans cet incident mortel.

«L’A400M belge a fait un  »drop » aujourd’hui (lire vendredi) avec de la nourriture et boissons. (Il) s’est passé 100 % comme prévu, donc (ce fut) un (largage) réussi», précise l’attaché de presse de la ministre belge de la Défense dans un brève prise de position, transmise à notre rédaction.

Un pilote luxembourgeois est mobilisé

Depuis mercredi, l’avion de transport militaire, faisant partie de la flotte belgo-luxembourgeoise, enchaîne les rotations depuis la Jordanie pour effectuer des largages aériens d’aide alimentaire sur la bande de Gaza. Un pilote de l’armée grand-ducale participe à cette mission humanitaire (voir ci-contre) au-dessus du territoire, en proie à une crise humanitaire majeure et menacée de famine, selon l’ONU.

Ce vendredi, les images diffusées par la Défense belge (voir ci-dessous) restent spectaculaires, mais confirment aussi la crainte, exprimée dès le début de la semaine par le colonel Bruno Beeckmans, commandant de la base aérienne de Melsbroek, où est stationné le 15e Wing Air Transport, l’escadron binational comptant 8 avions de transport militaire du type A400M, dont un volant sous drapeau luxembourgeois.

Les Palestiniens avaient jugé «humiliant» le largage d’aide au large d’une plage de Gaza, procédé qui devait éviter tout dommage sur la population. «Ils ont indiqué leur préférence pour des dommages collatéraux plutôt que des parachutages en mer. Ce qui, évidemment, nous met face à un dilemme impossible, nous qui plaçons la sécurité au plus haut niveau», avait explique le colonel auprès de l’AFP.

Ce vendredi, un premier incident mortel s’est, donc, produit dans le camp de réfugiés d’al-Chati, à l’ouest de la ville de Gaza.

«Le parachute ne s’est pas ouvert»

«Quand les avions ont commencé à larguer la cargaison, moi et mon frère nous sommes rendus dans la zone dans l’espoir de récupérer un sac de farine», a raconté à l’AFP Mohammed al-Ghoul, un homme de 50 ans vivant dans ce camp situé près de la mer.

«Mais le parachute ne s’est pas ouvert et la cargaison est tombée comme une roquette sur le toit d’une des maisons», a-t-il expliqué, indiquant avoir ensuite vu des gens transporter trois corps et vu des blessés parmi les gens qui s’étaient rassemblés sur le toit de l’immeuble pour tenter de récupérer de l’aide.

Le bilan, donné, ce vendredi en fin d’après-midi, faisait état de 5 morts et de 10 blessés.

Un premier largage a eu lieu jeudi

Comme évoqué plus haut, l’A400M belgo-luxembourgeois participant à la mission est hors cause.

Parti lundi de Melsbroek, l’aéronef a mené un premier largage ce jeudi. «Un puzzle de 24 palettes remplies de bouteilles d’eau et de colis alimentaires a été soigneusement chargé dans l’avion. Douze militaires de l’équipe de ravitaillement  »Rav Air » travaillent sans relâche en Jordanie pour mener à bien cette opération logistique avec succès», détaille un communiqué de la Défense belge.

Une fenêtre d’une heure pour tous les avions

L’ensemble des avions déployés pour cette mission dispose d’une fenêtre d’une heure pour effectuer successivement tous les approvisionnements au-dessus du nord de la bande de Gaza. «Un plan de vol quotidien doit donc être parfaitement coordonné entre tous les pays participants», précise encore cet écrit.

Les préparatifs en vue d’une prochaine mission de ravitaillement ont abouti à un nouvel  »drop » ce vendredi. «Des mises à jour quotidiennes déterminent qui effectuera le largage», indique la Défense belge.

Bientôt des médicaments parachutés?

Depuis plusieurs jours, les États-Unis et d’autres pays, comme la Jordanie, la France, les Pays-bas et l’Égypte, effectuent des largages aériens d’aide alimentaire sur la bande de Gaza. La Commission européenne examine elle aussi les possibilités de faire parvenir à la population gazaouie de l’aide humanitaire via des largages par avion.

La Belgique et son agence d’aide humanitaire B-Fast envisage d’envoyer, dans le cadre d’une seconde mission, des médicaments et du matériel médical à Gaza.

Dans quelle mesure le Luxembourg sera impliqué n’est pas encore connu. Une demande du Quotidien transmise à la direction de la Défense est en attente de réponse.





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