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La Russie a déployé au moins une frégate et un croiseur en mer Rouge


En février, l’Inde a organisé la douzième édition de l’exercice naval Milan 2024, l’objectif étant de « renforcer l’interaction opérationnelle entre les marines amies et d’acquérir de l’expérience dans les opérations multinationales ». Outre les unités de l’Indian Navy [dont ses deux porte-avions, à savoir l’INS Vikrant et l’INS Vikramaditya], une vingtaine de navires et plusieurs aéronefs ont ainsi convergé vers le port de Visakhapatnam.

La France y a participé avec un avion de patrouille maritime Atlantique 2, de même que les États-Unis [avec le « destroyer » USS Halsey], l’Australie [avec la frégate HMS Warramunga]… et la Russie, qui, pour l’occasion avait mobilisé le croiseur Varyag, la frégate Maréchal Chapochnikov [dotée, a priori, de missiles de croisière Kalibr] et le pétrolier ravitailleur Boris Boutoma.

L’exercice Milan 2024 ayant pris fin le 27 février, les trois navires russes, affectés à la flotte du Pacifique, sont restés dans la région. Le 4 mars, la frégate Maréchal Chapochnikov a fait une escale au Qatar, à l’occasion du salon de l’armement DIMDEX. Puis ils ont participé à un exercice qui, organisé avec la Chine et l’Iran dans l’océan Indien, a porté sur la « sécurité des activités économiques maritimes » et la « libération de navires détournés par des pirates ».

Alors que les rebelles houthis [liés à l’Iran] ont assuré que leurs attaques contre le trafic maritime commercial aux abords du détroit de Bab el-Mandeb épargneraient les navires liés aux intérêts russes [et chinois], le « Varyag » et le « Maréchal Chapochnikov » naviguent actuellement en mer Rouge. C’est en effet ce qu’a annoncé la flotte russe du Pacifique, le 28 mars.

La présence de ces deux navires russes dans cette région a de quoi susciter quelques interrogations, au regard des opérations navales « Gardien de la prospérité » et « Aspides », lancées respectivement par les États-Unis et l’Union européenne [UE] afin de protéger le trafic commercial contre les attaques lancées depuis le Yémen par les rebelles houthis. Attaques qui, par ailleurs, profitent à la Russie, où il a été constaté une hausse de 40% du transport de marchandises par voie de chemin de fer entre l’Asie et l’Europe.

Quoi qu’il en soit, la raison du déploiement de la frégate « Maréchal Chapochnikov » en mer Rouge est connue : ce navire est en effet arrivé au port de Massawa, en Érythrée, « dans le cadre d’un voyage maritime de longue distance », a précisé le ministère russe de la Défense, ce 29 mars. Selon son homologue érythréen, cette escale, qui doit durer cinq jours, vise à célébrer les trente ans de relations diplomatiques entre Moscou et Asmara. Quant au Varyag, on ignore où il se trouve pour le moment.

Il est possible que cette mission soit similaire à celle qu’avait menée la frégate Amiral Tribouts, le « Boris Butoma » et, déjà, le « Varyag » entre décembre 2021 et novembre 2022. Après une escale à Cochin [Inde], cette formation avait mis le cap vers la Méditerranée. En juillet, le croiseur et la frégate avaient rejoint le navire de renseignement Vassili Tatichtchev en mer Adriatique, où l’on n’avait plus vu de bâtiment russe depuis 1995 et l’opération « Deliberate Force », menée par l’Otan en Bosnie-Herzégovine.





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