La perquisition de l’immeuble Ekang révèle de nouvelles informations sur l’affaire Amougou Belinga

Dans un événement surprenant, le PDG du groupe l’Anecdote, Amougou Belinga, a été arrêté hier lors d’une perquisition dans l’immeuble Ekang. Cette perquisition, qui a duré près de quatre heures, a été menée par des gendarmes et supervisée par le juge d’instruction Sikati Kamwo II et le commissaire du gouvernement Cerlin Belinga.

L’immeuble Ekang, qui abrite les bureaux de plusieurs entreprises du groupe l’Anecdote, a déjà été perquisitionné par le passé. En effet, au mois de février, une équipe de gendarmes et de policiers y avait fait irruption dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Martinez Zogo. Des allégations de torture et de meurtre ont été rapportées, mais les détails exacts restent flous.

Cette seconde perquisition pourrait apporter de nouvelles informations sur cette affaire troublante. Les enquêteurs espèrent obtenir des réponses concernant la disparition de Martinez Zogo et le rôle éventuel d’Amougou Belinga dans cette affaire. La présence des avocats de Amougou Belinga, dont Me Charles Tchoungang, ainsi que les éléments des forces de sécurité, témoigne de l’importance de cette perquisition dans le cadre de l’enquête en cours.

La perquisition s’est déroulée en deux endroits principaux. Tout d’abord, au sous-sol de l’immeuble, un parking souterrain, qui est soupçonné d’être le lieu où Martinez Zogo aurait été torturé à mort. Le juge d’instruction souhaitait ainsi se rendre sur place afin de comprendre la configuration des lieux et vérifier toutes les ouvertures, dans le but d’avoir une idée précise de ce qui s’est passé.

Après cette première étape, la perquisition s’est poursuivie dans les bureaux de Amougou Belinga, situés au 9ème étage de l’immeuble. À ce moment-là, Me Tchoungang a demandé et obtenu que la séance de travail soit restreinte, avec seulement le juge d’instruction, le commissaire du gouvernement, les avocats et Amougou Belinga présents. Les éléments de sécurité sont restés à l’extérieur.

Lors de cette séance, apprend-on, une question a été posée au SP (Service de Police) de Amougou Belinga, afin de savoir s’il était celui qui avait mis en contact le lieutenant colonel Justin Danwe avec Martinez Zogo. Le SP a répondu par l’affirmative, confirmant ainsi sa complicité dans cette affaire. Il est important de souligner que Justin Danwe, alors directeur des opérations à la Dgre (Direction Générale de la Recherche Extérieure), est celui qui a coordonné, avec l’aide de plusieurs autres éléments du service secret camerounais, les opérations ayant conduit à l’assassinat odieux de Martinez Zogo. Il a toujours reconnu avoir agi pour le compte de Amougou Belinga.