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La marine allemande a terminé les essais en mer d’un démonstrateur d’arme laser


Ces dernières années, les progrès en matière d’armes à effet dirigé, comme les systèmes laser, auront été relativement rapides. Ainsi, au cours de l’été 2022, Lockheed-Martin avait annoncé la livraison d’un premier système HELIOS [High Energy Laser with Integrated Optical-Dazzler and Surveillance] qui, d’un puissance allant de 60 à 102 kW, devait alors être installé à bord du « destroyer » USS Preble à des fins d’essais.

Puis, quelques semaines plus tard, dans le cadre d’un programme confié en 2019 au consortium formé par Rheinmetall Waffe Munition GmbH et à MBDA DeutschlandGmbH, la marine allemande fit savoir qu’elle venait de commencer les essais d’un démonstrateur d’arme laser [LWD] depuis la frégate Sachsen, sous l’égide du BAAIBw [Bundesamts für Ausrüstung, Informationstechnik und Nutzung der Bundeswehr, l’équivalent allemand de la DGA française, ndlr].

Et les premiers tests furent concluants, un responsable de Rheinmetall allant jusqu’à évoquer, sans plus de détails, des « performances impressionnantes » contre les « menaces à courte et très courte portée ». Il était naturellement question d’aller plus loin. « De nouveaux scénarios mettront à l’épreuve les capacités du démonstrateur » et les « résultats détermineront ce qu’il reste à faire pour disposer d’une arme laser pleinement fonctionnelle et opérationnelle », avaient expliqué les industriels concernés.

Et les attentes de la marine allemande ont été comblées… En tout cas, c’est ce qu’a affirmé Rheinmetall, via un communiqué publié le 22 septembre.

Durant près d’un an, ce démonstrateur d’arme laser a fait l’objet de six campagnes d’essais, lesquelles lui ont permis de démontrer son « efficacité au combat » dans des scénarios d’une complexité croissante et, surtout, dans des « conditons opérationnelles réalistes ». Ils ont notamment porté sur « tous les aspects de la détection et du suivi [y compris les cibles hautement agiles], l’interaction entre les capteurs, les systèmes de commandement, les règles d’engagement possibles et la destruction de cibles avec un faisceau à haute énergie ».

Au total, avance Rheinmetall, le LWD a effectué « plus d’une centaine de tirs » à bord de la frégate Sachsen et ainsi prouvé qu’une arme laser était « capable d’engager avec succès des cibles dans un environnement maritime ».

Visiblement, Rheinmetall et MBDA Deustschland ont l’intention d’élargir leur clientièle potentielle au-delà de la marine allemande… étant donné que des démonstrations du LWD ont été réalisées durant deux jours devant des représentants britanniques, néerlandais et norvégiens.

Le LWD doit maintenant être transféré au Centre technique de la Bundeswehr pour armes et munitions [WTD 91], lequel sera chargé d’analyser en détail les résultats de ces campagnes d’essais afin de « minimiser les risques » en vue d’une « éventuelle prochaine phase, à savoir le développement d’un système d’arme laser opérationnel », expliquent Rheinmetall et MBDA Deutschland.

A priori, et même si le communiqué ne le précise pas, le système testé est très probablement un démonstrateur de laser à fibre d’une puissance d’au moins 20 kW, l’objectif étant de porter celle-ci à 100 kW.

À noter que la France mène un programme similaire, avec le prototype d’arme laser appelé HELMA-P. Ce système, développé par CILAS, a fait l’objet d’essais réussis à bord de la Frégate de défense aérienne [FDA] Forbin, en juin dernier. Ce qui a ouvert la voie à une « poursuite du développement du prototype en vue de son intégration, à terme, aux bâtiments de la Marine ».





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