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La flotte néerlandaise de sous-marins a été réduite de 25%, après le retrait du HNLMS Walrus


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Les coupes budgétaires – parfois drastiques – ayant affecté la plupart des forces armées européennes au cours des années 2000/2010 n’ont pas fini de se faire ressentir, alors que le contexte international s’est considérablement durci. Ainsi, par exemple, la Marine royale néerlandaise va se trouver dans une situation compliquée, notamment pour ce qui concerne ses capacités sous-marines.

Pour rappel, celles-ci reposent sur quatre sous-marins d’attaque à propulsion diesel-électrique de type Walrus. Le premier de la série [qui lui a donné son nom, comme le veut l’usage] avait été mis sur cale au chantier naval RDM [Rotterdamsche Droogdok Maatschappij] en 1979… avant d’être admis au service active quatorze ans plus tard [*]. Et cela pour une durée de 25 ans. Mais il a été finalement contraint de jouer les prolongations.

Certes, afin de remplacer les quatre sous-marins mis en oeuvre par la Marine royale néerlandaise avant 2025, un programme, appelé WRES, a été annoncé en novembre 2014, avec une dotation de 2,5 milliards d’euros.

Seulement, en raison de dissensions politiques, de problèmes budgétaires et de contraintes industrielles, ce projet a pris du retard. Et afin d’éviter une rupture capacitaire, il a été décidé de prolonger la durée de vie des Walrus, en remettant leur coque à neuf et en leur installant de nouveaux équipements [mat optronique à la place du périscope, système de gestion de combat plus performant, capteurs de dernière génération, module dédié aux opérations spéciales, etc.].

Cela étant, les futurs sous-marins ne devraient pas être opérationnels avant 2030 [voire 2035], l’appel d’offres lancé dans le cadre du programme WRES n’ayant pas encore livré son verdict. Pour rappel, trois industriels ont été retenus, à savoir le français Naval Group [associé à l’intégrateur Royal IHC], l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems et le suédois Kockums.

Aussi, la Marine royale néerlandais a dû faire un choix… Pour continuer d’exploiter au moins deux sous-marins, elle a décidé de « cannibaliser » les deux plus anciens, à savoir le Walrus et le Zeeleeuw. Et l’exécution de ce plan vient de commencer.

En effet, le 12 octobre, le ministère néerlandais de la Défense a annoncé que le Walrus venait de rendre officiellement son pavillon après 31 ans de service, lors d’une cérémonie ayant marqué, a-t-il expliqué, « à la fois la fin d’une époque et le début d’un nouveau chapitre »… Chapitre qui prendra donc du temps à écrire.

Et comme attendu, la « Défense utlisera des parties » du Walrus pour « maintenir les trois autres sous-marins opérationnels », a expliqué le ministère néerlandais. « Le principe de base est que cela doit être fait de manière sûre et responsable », a-t-il souligné.

Le projet de désarmer un second sous-marin est toujours d’actualité… Mais la Marine royale néerlandaise « ne sait pas encore quand » elle le fera. En tout cas, et alors que les navires de « recherche » russes s’attardent régulièrement près des infrastructures critiques situées dans la zone économique exclusive dont elle a la charge, elle devra compter sur des capacités sous-marines réduites de 25%… et prochainement de 50%.

[*] Ce délai a été causé par un incendie survenu à bord, en août 1986, peu après son lancement


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