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La Banque mondiale forme les responsables de l’administration publique à la création d’un indice synthétique de suivi du Dividende démographique au Sahel


La Banque mondiale, à travers son projet Autonomisation de la femme au Sahel et dividende démographique (Swedd), a récemment organisé une formation pour plusieurs responsables de l’administration publique. L’objectif de cette formation était d’introduire un nouvel outil de suivi du Dividende démographique, appelé le « Dividend Demographic Monitoring Index » (DDMI), ainsi que son équivalent lié aux questions de genre, le « Gender Demographic Dividend Index » (GDDI). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du déploiement du projet Swedd dans les régions du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord.

La formation, dirigée par le Professeur Latif Dramani de la Banque mondiale, a mis en avant cinq dimensions clés de cet indice. Tout d’abord, il évalue dans quelle mesure notre travail nous permet de prendre en charge notre propre développement. Ensuite, il examine si notre cadre de vie est acceptable et propice à notre bien-être. Troisièmement, il s’intéresse à notre capacité à sortir de la pauvreté, en évaluant des aspects tels que le niveau de vie, l’éducation, la santé et le capital humain. La quatrième dimension concerne les progrès réalisés dans l’amélioration de l’aménagement du territoire et la territorialisation des politiques publiques. Enfin, l’indice évalue également l’évolution de la situation en matière d’égalité des genres.

Les administrations concernées par cette formation comprennent le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), le ministère des Finances, le ministère des Enseignements secondaires, l’Institut national de la statistique, le Bureau central des recensements et études de la population, l’Institut de formation et de recherches démographiques et le Fonds des Nations Unies pour la Population. Il est encourageant de constater que ces différentes entités gouvernementales travaillent ensemble pour mettre en place des politiques et des mesures visant à améliorer la situation des femmes et des jeunes dans ces régions.

Le projet Swedd, financé à hauteur de 45 milliards FCFA par la Banque mondiale, vise principalement à soutenir les filles et les jeunes femmes vulnérables aux mariages et grossesses précoces ainsi qu’à la déscolarisation. Selon une étude réalisée par le cabinet Camber Collective en 2018, 62% des filles âgées de 10 à 19 ans au Cameroun, soit environ 1,6 million de filles, sont exposées à ces risques. Dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, ce chiffre atteint même près de 87%, ce qui représente 703 174 filles vulnérables. Cela souligne l’urgence d’agir et de mettre en œuvre des mesures concrètes pour protéger ces jeunes filles et leur offrir des opportunités éducatives et économiques.

La formation des responsables de l’administration publique à la création de l’indice synthétique de suivi du Dividende démographique est une étape importante dans la mise en œuvre du projet Swedd. Cela permettra de mesurer et d’évaluer de manière plus précise les progrès réalisés dans ces régions en termes d’autonomisation des femmes, d’amélioration des conditions de vie et de réduction des inégalités de genre. Espérons que ces efforts conjoints contribueront à créer un avenir meilleur pour les femmes et les jeunes au Sahel.



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