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Jugé coupable, voici les charges retenues par le Tribunal militaire contre Amougou Belinga

Le PDG du groupe l’Anecdote en garde à vue depuis le 6 février, a été envoyé ce samedi 04 mars à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé.

On connait désormais le rôle joué par Jean Pierre Amougou Belinga dans l’enlèvement, la torture et l’assassinat du journaliste Martinez Mbami Zogo, dont le corps a été retrouvé il y a un peu plus d’un mois à Ebogo III.

Dans un communiqué publié par le Groupe l’Anecdote, l’on apprend que Jean Pierre Amougou Belinga est inculpé pour « Complicité de torture par aide ».

« Nous portons à l’attention de l’opinion publique nationale et internationale, qu’après avoir passé 25 jours en détention au Service centrale des Recherches judiciaires, le PDG du groupe l’Anecdote a été placé sous mandat de dépôt ce 04 mars à la prison centrale de Kondengui. Ceci est intervenu après son passage devant le juge d’instructions au Tribunal Militaire. Il y est placé pour complicité de torture par aide », peut-on lire dans le communiqué signé par le chef de division communication du groupe l’Anecdote, Ines Belinga.

Cette dernière informe également que tous les employés du groupe qui avaient été arrêtés ont été libérés.

Torturé de manière sauvage

On connait dans les détails les plus précis, comment Martinez Zogo a été torturé mutilé par des éléments du DGRE.

Dans un rapport sur les résultats de l’enquête ouverte pour élucider les circonstances de la mort de Martinez, Reporters Sans Frontières (RSF) livre la version des faits du colonel Danwe Justin,

« Selon Justin Danwe, Jean-Pierre Amougou Belinga aurait asséné des coups au journaliste dans le sous-sol de son immeuble. L’homme d’affaires aurait alors appelé Laurent Esso, le garde des Sceaux dont il est proche, afin de lui demander quel sort réserver au présentateur radio. D’après ce témoignage, le ministre, un des hommes les plus puissants du régime, lui aurait alors répondu de “finir le travail” pour éviter une nouvelle affaire Paul Chouta, un journaliste laissé pour mort au bord d’une route l’année dernière, après avoir été passé à tabac par un mystérieux commando, qui n’a jamais été identifié », lit-on dans le rapport.

« L’homme d’affaires n’aurait pas assisté à la “fin du travail” que Justin Danwe reconnaît avoir effectué avec ses hommes. Selon des informations obtenues d’une source médicale par RSF, le corps du journaliste a été sévèrement mutilé : doigts coupés, multiples fractures au niveau des bras et des jambes, barre de fer enfoncée dans l’anus… », ajoure RSF.

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