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« Je suis oncologue et voici les 3 choses qu’il faut arrêter de croire sur le cancer du sein »


Alors qu’Octobre Rose, la campagne annuelle destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein, vient de démarrer, Top Santé s’est entretenu avec le Dr Alain Toledano, oncologue. Il fait le point sur les facteurs de risque et sur les idées reçues qui persistent encore sur cette maladie.

Au cours de sa vie, près d’une femme sur huit sera confrontée au cancer du sein. Chaque année en France, cela représente près de 60 000 nouveaux cas diagnostiqués selon l’Institut National du Cancer. Face à une telle ampleur, la campagne Octobre Rose se tient chaque année pour sensibiliser le public au dépistage.

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Si les statistiques de survie au cancer du sein sont en nette progression aujourd’hui, il continue de causer 11 900 décès annuel en France.

Chaque année, la campagne Octobre Rose nous rappelle à quel point l’autosurveillance régulière et le dépistage sont vitaux. « L’autopalpation fait partie des gestes du quotidien à connaître », souligne le Dr Alain Toledano, oncologue et président de l’Institut Rafaël, centre européen de médecine intégrative accompagnant les patients, pendant, et après un cancer.

Interviewé par Top Santé, il faut le point sur les idées reçues qui continuent de persister sur la maladie.

« Si je ne sens pas de boule dans mon sein alors je n’ai pas de risque d’avoir un cancer du sein »

À partir de 25 ans et tout au long de la vie, il est recommandé de réaliser une consultation de suivi gynécologique chez un médecin, un gynécologue ou une sage-femme pour un examen des seins. Une autosurveillance régulière est également conseillée. On parle d’autopalpation. Il est recommandé de la pratiquer une fois par mois, après les règles, ou à une date fixe en l’absence de règles.

L’apparition d’une boule, d’une grosseur dans le sein, sous un bras (aisselle) ou d’une douleur est un des symptômes fréquents lorsqu’un cancer du sein se développe.

Ces gestes ne doivent pas remplacer la mammographie lorsqu’elle est nécessaire, selon l’âge et le niveau de risque de chaque femme.

« Je ne suis pas issue d’une famille à cancer. Je n’ai donc pas de risque »

« Le dépistage collectif est prévu entre 50 et 75 ans. Un dépistage individuel en fonction des risques personnels et familiaux est préconisé à partir de 40 ans », ajoute le Dr Toledano. Or, ce n’est parce qu’il n’y a pas eu de cancer du sein dans votre famille que vous êtes à l’abri. Si l’une des plus grandes causes constituent la mutation génétique (gènes BRCA1 et BRCA2), d’autres facteurs de risques peuvent favoriser l’apparition de la maladie. On retrouve les facteurs de risques liés à l’âge (près de 80% des cancers du sein se développent après 50 ans) ainsi que le mode de vie (alcool, tabac, manque d’activité physique, surpoids peuvent favoriser l’apparition de ce cancer), même s’il existe encore des incertitudes quant à l’implication de plusieurs de ces facteurs.

« J’ai un cancer donc je vais mourir »

Grâce aux progrès de la science et aux campagnes de sensibilisation en faveur du dépistage, le cancer du sein tue de moins en moins. Plus on le détecte tôt, plus vos chances de survie seront élevées.

Une récente étude (publiée en juillet 2023) menée par l’Université d’Oxford (UK) a exploité des données médicales pourtant sur plus de 512 000 femmes britanniques ayant reçu un diagnostic de cancer du sein entre 1993 et 2015. La plupart d’entre elles ont bénéficié d’un traitement par chirurgie.

En résumé ? « L’immense majorité des femmes qui reçoivent aujourd’hui un diagnostic de cancer du sein peuvent espérer devenir des survivantes à long terme du cancer » concluent les chercheurs. Cinq ans après le diagnostic, 14,4 % des femmes diagnostiquées entre 1993 et 1999 étaient décédées. Un taux qui tombe à 4,9 % pour les femmes diagnostiquées entre 2010 et 2015 !

Cette bonne nouvelle concerne toutefois surtout les femmes diagnostiquées à un stade précoce, avant que la maladie ne se soit propagée aux ganglions lymphatiques. D’où l’importance du dépistage organisé !

Pour rappel en France, toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées tous les 2 ans à réaliser une mammographie de contrôle. Ne loupez pas ce rendez-vous !

Merci au Dr Alain Toledano, président de l’Institut Rafaël, centre européen de médecine intégrative accompagnant les patients, pendant, et après un cancer.



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