« J’ai passé 20 ans à étudier ce que mangent les centenaires – et voici le petit-déjeuner le plus sain au monde »

Les zones bleues présentent les recors d’espérance de vie de la planète. On retrouve la Sardaigne (Italie), l’archipel d’Okinawa (Japon), Nicoya (Costa Rica), Loma Linda (USA), Icarie (Grèce), et Acciaroli (Italie). Au cours d’expéditions organisées dans ces régions du monde, Dan Buettner a rencontré les populations qui vivent au-delà de 100 ans et a observé leur mode de vie afin de mieux comprendre à quoi elles doivent leur longévité.

Chercheur et auteur du livre Blue zones – Où vit-on mieux et le plus longtemps (éd. Ça m’intéresse), Dan Buettner s’est penché sur le contenu des assiettes des centenaires vivant dans ces zones bleues. Selon lui, ces derniers miseraient sur une alimentation composée de 95% de plantes et limiteraient les matières grasses et les produits transformés. Les habitants des zones bleues semblent être de grands consommateurs de fruits, légumes, poissons gras et aliments riches en oméga-3 et antioxydants. Les aliments d’origine animale comme le poisson, la viande, la charcuterie, les sodas ou encore le fromage ne sont, quant à eux, consommés qu’occasionnellement.

Nous savions déjà que l’alimentation avait un grand impact sur l’espérance de vie : les aliments riches en sucres, en sel et en matières grasses sont étroitement liés à l’apparition de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension, l’obésité et certains cancers.

Focus sur le petit-déjeuner ! « En tant que chercheur en longévité, j’ai passé les 20 dernières années à étudier les habitudes des personnes qui vivent jusqu’à 100 ans ou plus, en particulier les aliments qu’elles consomment. Et dans un coin caché de Nicoya, au Costa Rica, j’ai peut-être trouvé le petit-déjeuner le plus sain au monde », partage Dan Buettner pour Make It.

« La combinaison haricots et riz crée une protéine entière, c’est-à-dire tous les acides aminés nécessaires »

Vous cherchez le petit-déjeuner le plus sain ? Selon Dan Buettner, il s’agirait des tortillas de maïs : « moelleuses au goût de noisette, elles sont une excellente source de glucides complexes à grains entiers à faible indice glycémique », souligne le chercheur.

« Les haricots noirs contiennent les mêmes anthocyanes pigmentaires (antioxydants) que celles que l’on trouve dans les myrtilles. Ils sont riches, nettoient le côlon, abaissent la tension artérielle et régulent l’insuline, et ils sont remplis de folates comme le potassium et les vitamines B pour démarrer la journée ».

Selon l’auteur, les habitants de Nicoya se réveillent chaque matin à 4 heures du matin. Ils alimentent des feux de bois dans des fours en argile, font bouillir des chaudrons de haricots épicés et mélangent la pâte de maïs avec de la cendre de bois.

Ils saisissent un morceau de pâte de la taille d’une balle de golf sur un morceau de papier ciré et le font tourner avec une précision mécanique pour en faire une galette parfaitement ronde. Ensuite, ils le posent sur une assiette d’argile chaude, pour que la galette se dilate pour former comme un disque gonflé avant de devenir une tortilla parfaite.

A l’autre bout du feu, trois autres mélangent des haricots avec des oignons, des poivrons rouges et des herbes locales. Les haricots cuisent lentement pendant environ une heure jusqu’à ce qu’ils soient tendres, puis sont mélangés avec du riz.

« La combinaison haricots et riz crée une protéine entière, c’est-à-dire tous les acides aminés nécessaires à la subsistance de l’homme, souligne Dan Buettner. Le café ici, fabriqué à partir d’une souche locale de grains de petits pois, fournit un apport d’antioxydants ainsi que de caféine qui stimule le métabolisme ».

Comment réaliser ce petit-déjeuner à la maison ? Suivez la recette

Ingrédients pour 5 portions : 2 tasses de masa harina (farine de maïs) ; 1/4 cuillère à café de bicarbonate de soude, une demi-tasse d’eau tiède du robinet, et plus si nécessaire ; emballage plastique ; papier ciré au besoin

Dans un grand bol, fouetter ensemble la masa harina et le bicarbonate de soude. Ajouter de l’eau et remuer jusqu’à ce qu’une pâte molle se forme (si le mélange ne forme pas une boule de pâte molle, ajouter de l’eau tiède par incréments d’une cuillère à soupe jusqu’à ce que ce soit le cas). Couvrir d’une pellicule plastique et laisser reposer cinq minutes.

Sur un plan de travail propre et sec, pétrir délicatement la pâte pendant une minute. Le diviser en 16 boules égales, chacune de la taille d’une petite prune. Étaler la pâte entre des morceaux de papier ciré en ronds de 15,5 cm.

Placer une plaque chauffante ou une poêle en fonte sur feu vif jusqu’à ce qu’elle fume. Placer la pâte sur la plaque et cuire 30 secondes. Retourner avec des pinces de cuisine et cuire jusqu’à ce qu’il soit légèrement grillé, avec de petites bulles dans la tortilla, environ 30 secondes de plus. Transférer sur un torchon propre et envelopper délicatement. Servir chaud.

Conseil technique : refroidissez toutes les tortillas inutilisées à température ambiante et conservez-les au réfrigérateur, bien enveloppées dans un torchon, pendant une journée maximum. Réchauffer sur une plaque à pâtisserie de quatre à six pouces d’un gril chauffé pendant 10 secondes.

Temps de cuisson : 15 minutes