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Jacques Weber, « aveuglé », s’excuse après avoir signé la tribune en soutien à Gérard Depardieu : « Un autre viol »


Depuis qu’ils ont associé leurs noms à celui d’un Gérard Depardieu dans la tourmente, certains des 56 artistes ayant signé la fameuse tribune de soutien parue dans Le Figaro mardi 26 décembre tentent de se justifier. Carole Bouquet, Nadine Trintignant, Gérard Darmon, Charles Berling ou encore Josée Dayan ont ainsi dernièrement pris la parole afin d’éteindre l’incendie.

« Par son génie d’acteur, Gérard Depardieu participe au rayonnement artistique de notre pays (…) Il contribue à l’histoire de l’art, de la plus haute des manières. Il fait partie de cette histoire, et continue de l’enrichir. Pour cela, la France lui doit tant », peut-on lire dans le texte de la discorde écrit par un certain Yannis Ezziadi. Manifestement loin d’être anodine, l’identité de l’auteur, entre autres, a été invoquée par quelques signataires s’étant désolidarisés du mouvement.

Les soutiens de Gérard Depardieu se désolidarisent

« La mouvance idéologique dans laquelle évolue la plume de la pétition, mouvance à des années-lumière de [ses] engagements », a notamment pu tweeter Pierre Richard concernant celui qui ferait partie du cercle du politique Éric Zemmour. Carole Bouquet, ancienne compagne d’Obélix, a de son côté dénoncé « les idées et valeurs associées au journaliste porteur de cette tribune. Lui donner de la visibilité par l’entremise de Gérard me met, comme vous pouvez l’imaginer, profondément mal à l’aise. »

Lundi 1ᵉʳ janvier, au tour de Jacques Weber d’exprimer ses remords. Contrairement à d’autres qui se sont directement adressés à des internautes parfois virulents via leurs réseaux sociaux, l’acteur âgé de 74 ans, lui, s’est confié à la rédaction de Médiapart.

Au tour du comédien Jacques Weber de prendre la parole

« Je veux être clair face à une situation envenimée qui fait souffrir de toutes parts. J’ai souvent manifesté mon amitié et mon admiration pour Gérard Depardieu, dans le même temps, je n’ai jamais caché mes combats politiques », a-t-il commencé. À nouveau, les fréquentations de Yannis Ezziadi dérangent.

Celui qui a partagé l’affiche de Cyrano de Bergerac avec Gérard Depardieu en 1990 a poursuivi : « Je n’ai jamais manqué de défendre celui des femmes, mais ces derniers jours, sans doute trop touché par des amalgames, des empilements de jugements à la hâte, j’ai mal lu et signé cette pétition emphatique et sans discernement initiée par des gens malhonnêtes et dangereux et qui ignore gravement le vrai débat. »

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À l’instar du Grand Blond et d’autres, le comédien s’est excusé de ne pas avoir pris en considération le sort des victimes avant de dégainer son stylo. « Je mesure chaque jour mon aveuglement. J’ai par réflexe d’amitié signé à la hâte, sans me renseigner, oui j’ai signé en oubliant les victimes et le sort de milliers de femmes dans le monde qui souffrent d’un état de fait trop longtemps admis », a-t-il regretté.

Avant de conclure : « Ma signature était un autre viol. Je me sens totalement solidaire du combat de toutes ces femmes, mais je ne veux plus participer à des condamnations médiatiques, publiques, mal maîtrisées, et Gérard Depardieu ne doit pas devenir le symbole de ce qu’il faut combattre. Les plaintes déposées doivent être jugées. » Jacques Weber espère maintenant que sa prise de parole soit elle aussi écoutée.





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