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Israël pourrait accélérer le déploiement du système laser de défense aérienne « Iron Beam »


Constituant le premier niveau de la défense aérienne israélienne depuis 2011, le système Iron Dome [ou « Kipat Barzel »] est capable de repérer et de détruire un projectile [missile ou roquette] susceptible de présenter une menace à une distance comprise entre 4 et 70 km. Pour cela, il utilise un radar de détection et de suivi EL/M-2084, un module de contrôle et de gestion de combat [Battle Management & Weapon Control] et trois lanceurs dotés chacun de 20 missiles intercepteurs « Tamir », d’un coût unitaire estimé à près de 50’000 dollars. Son taux d’interceptions réussies est d’environ 90%.

Seulement, aussi efficace soit-il, l’Iron Dome est insuffisant quand il s’agit de contrer une attaque par saturation, comme celle lancée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam [la branche armée du Hamas, ndlr] le 7 octobre, avec plusieurs centaines de missiles et de roquettes tirés en direction d’Israël.

Et la situation pourrait devenir critique pour Tsahal si, depuis le Liban, le Hezbollah, lié à l’Iran, décide de lancer à son tour une offensive, avec les 130’000 missiles qu’il possède. Aussi, les Israéliens pourraient déployer un autre système, à savoir l’Iron Beam. Développé, comme l’Iron Dome, par Rafael Advanced Defense Systems, il s’agit d’un dispositif qui, en émettant un faisceau laser d’une puissance de 100 kW, est capable d’intercepter et de détruire des drones, des roquettes et autres obus de mortier.

Ces derniers jours, deux films diffusés via les réseaux sociaux ont suggéré que l’Iron Beam était déjà entré en action. Seulement, l’un d’eux provenait du jeu vidéo « Arma 3 », de l’éditeur tchèque Bohemia Interactive, qui a d’ailleurs déploré le fait que son logiciel de simulation militaire puisse être ainsi détourné. Quant au second, plus réaliste, il n’est pas possible de confirmer son authenticité.

Quoi qu’il en soit, l’Iron Beam est encore en phase de développement. Et, en 2022, après une série de tests concluants, il avait été dit qu’il ne serait pas pleinement opérationnel d’ici deux à trois ans. Cependant, selon le journal « The Times of Israel », le ministère israélien de la Défense insista pour accélérer les travaux, quitte à y mettre le prix.

« Tout est fait pour que le système soit opérationnel dès que possible et assure une protection efficace, peu coûteuse et innovante », avait en effet affirmé Benny Gantz, alors ministre israélien de la Défense, en avril 2022.

En outre, en décembre de la même année, Rafael Advanced Defense Systems et Lockheed-Martin scellèrent un accord en vue de mettre au point, tester et fabriquer une variante de ce système pour le marché américain.

Où en est exactement le développement de l’Iron Beam? Depuis les attaques du 7 octobre, il a été rapporté que le ministère iraélien de la Défense avait l’intention d’accélérer son déploiement. Cité par le quotidien The Telegraph, le Dr Yehoshua Kalisky, de l’Institut d’études sur la sécurité nationale [INSS] a même estimé que sa mise en service pourrait être « imminente ». Et d’expliquer : « Le laser fonctionne. Le seul obstacle que je vois est qu’il faut l’intégrer à tous les systèmes d’alerte avancée ».

Cela étant, l’Iron Beam ne peut qu’être complémetaire de l’Iron Dome. Nettement plus économique par rapport à ce dernier [un tir ne coûte que 3,50 dollars], plus facile, aussi, à déplacer et dissimuler, cette arme à énergie dirigée a aussi ses inconvénients, dans la mesure où son efficacité dépend des conditions météorologiques.





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