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il avait recueilli un cygne âgé et blessé, l’oiseau lui a été retiré


Depuis 2011, Gilbert, un retraité de Garche, rend visite quotidiennement à un couple de cygnes sauvages, habitués à sa présence bienfaisante, à l’étang des ex-sablières. Début 2024, la police de l’environnement l’a rappelé à l’ordre. Le mâle âgé, blessé, qu’il avait recueilli, lui a été retiré.

On ne transige pas avec la loi. Gilbert Fischer, habitant de Garche, fervent défenseur de la cause animale, le sait. Détenir à son propre domicile un animal sauvage est interdit, sans autorisation spéciale. C’est exactement ce que lui ont rappelé les inspecteurs de la police de l’environnement, venus chez lui, le 16 janvier dernier, pour saisir Baba, le cygne âgé et blessé dont il partage le quotidien , aux côtés de sa femelle Fifille.

Blessé après l’attaque de deux chiens, en mai 2020, l’oiseau, devenu cible de ses autres congénères, avait alors été recueilli par ses soins, dans son jardin aménagé. « Il y coulait de beaux jours, il mangeait ce dont il avait réellement besoin, après avoir été pris en charge par le centre de sauvetage de Valleroy », témoigne le retraité. « Il était libre d’aller et venir. Sa femelle, un temps partie avec un autre mâle, a fini par revenir. Jamais, je n’aurais pensé qu’on en arrive là, avec une convocation à Metz, le 21 février prochain, à l’Office français de la biodiversité. »

« Le couple m’a accepté, à tel point que je suis parvenu à approcher ses œufs »

Encore tout chamboulé, Gilbert Fischer ne comprend pas pourquoi on lui vole dans les plumes à ce point.

« Regardez sur ces photos, ces vidéos, on voit qu’un contact étroit est établi entre eux et moi. Depuis 2011, je ne compte pas les heures passées dans ma toile de tente, près de l’étang, à les observer. Ils reconnaissent depuis le bruit de ma voiture quand je viens à l’étang. On voit sur cette image qu’il a accepté mon aide, des branches de roseaux coupées, quand il s’est agi de réaliser le nid où plusieurs bébés sont nés il y a deux-trois ans. Ils communiquent avec moi. Ils m’ont accepté, à tel point que je suis parvenu à approcher leurs œufs… Et puis, il y a eu cette descente de quatre policiers, suivie d’une perquisition… »

Désormais, Gilbert Fischer, soutenu par des proches qui ont ouvert une pétition en ligne, espère « une fin de vie apaisée » pour Baba, à l’automne de son existence.

« Qu’il retrouve un environnement naturel, après sa prise en charge actuelle à Valleroy », signe en conclusion l’ami des ragondins et autres hérissons estropiés.



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