International

Haro sur la gérontocratie américaine


Sur la dernière couverture du New Yorker daté du 2 octobre, l’illustrateur Barry Blitt dépeint avec ironie les hommes et la femme politiques d’un âge très avancé qui occupent actuellement les plus hautes fonctions aux États-Unis − ou qui sont en lice pour les occuper −, de la Maison-Blanche jusqu’aux deux chambres du Congrès de Washington.

Le coup d’envoi de la “course électorale” de 2024 a été donné. L’ex-président et candidat républicain Donald Trump, le sénateur républicain Mitch McConnell, la députée démocrate Nancy Pelosi et le président américain Joe Biden (de gauche à droite), s’élancent, le regard tourné vers l’avant. Mais, contrairement à ce que pourrait laisser penser leur foulée déterminée, ils courent tous cramponnés à un déambulateur.

Au milieu de ces octogénaires, Donald Trump, 77 ans, paraît presque jeune. Mais l’illustrateur américain de 65 ans, qui s’est inspiré de sa propre expérience pour dessiner cette couverture, raconte les “dents manquantes”, les “cheveux perdus” et les “hernies” qui rythment désormais son quotidien. De quoi incarner l’“absurdité” de cette course à la présidence, à laquelle certains citoyens aimeraient imposer une limite d’âge en prévision d’un nouveau duel entre Trump et Biden. À 80 ans, l’actuel locataire de la Maison-Blanche est d’ores et déjà le président le plus âgé de l’histoire des États-Unis.

C’est ce que souligne le directeur de la rédaction du New Yorker, David Remnick, ancien correspondant à Moscou, qui ose faire un parallèle entre la gérontocratie qui a dirigé l’Union soviétique et celle qui semble vouloir s’imposer à Washington :

“Dans une société en déclin, les images de dirigeants vieillissants peuvent en venir à incarner un sentiment général de dépérissement et de décadence. Le cauchemar civique devient le rêve du caricaturiste.”

Element inconnu
Element inconnu

Nos lecteurs ont lu aussi

Source de l’article

The New Yorker (New York)

Créé en 1925, The New Yorker est un concentré du style et de l’humour new-yorkais, en particulier dans ses cartoons subtils et désopilants. Ses reportages au long cours, ses analyses politiques, ses critiques et ses fictions en font le magazine favori des intellectuels américains.
Propriété du groupe Conde Nast, le magazine continue de rythmer son contenu par des caricatures et des dessins humoristiques qui constituent sa marque de fabrique depuis sa fondation. Depuis 2006, le New Yorker en appelle même à la sagacité de ses lecteurs via son célébre concours de légendes de dessins dont les résultats, souvent décalés, sont publiés en dernière page de chacun de ses numéros.

Simple et stylé, à l’image du magazine papier, ce site internet est
d’une navigation aisée. Outre les articles publiés dans l’hebdomadaire
– certains en accès libre d’autres réservés aux abonnés -on y trouve
également des blogs, des portfolios et des podcasts ainsi que les archives des précédents numéros.

Lire la suite

Nos services



Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp