Guerre familiale à Etoudi : voici comment Franck et Chantal Biya ont fumé le calumet de la paix
Les deux ont pratiquement le même âge et sont appelé à cohabité ensemble autour de Paul Biya. Chantal (première dame) et Franck (premier fils ) sont les deux plus proches collaborateurs de Pal Biya, notamment issue de sa famille. Seulement, la coexistence pacifique entre les deux personnages n’a pas été facile, comme l’indique Jeune Afrique.
« Chantal, 52 ans, et Franck, 51 ans, dégustant le même gâteau d’anniversaire, le tableau est presque surréaliste. L’enfant unique issu du mariage de Paul Biya avec Jeanne-Irène Biya a peu apprécié l’irruption, en 1994, de cette jeune femme issue des classes populaires et de quelques mois seulement son aînée. Bientôt, le conflit s’étend à leurs entourages familiaux respectifs et s’envenime », décrit Jeune Afrique. Mais grâce à l’intelligence politique de Paul Biya, les choses ont fini par rentrer dans l’ordre, du moins pour l’instant dans cette guerre à la succession.
« Le président laisse faire. Son silence accroît le sentiment d’insécurité du jeune homme, qui finit par s’établir à Menton, dans le sud de la France, où il vit pendant de longues années. Il se fait même oublier, tandis que ses cousins, Bonaventure Mvondo Assam et Martin Bilé Bidjang, se lancent à la conquête de mandats parlementaires. Lorsqu’il prend l’avion pour le Cameroun avec femme et enfants, en mars 2020, c’est pour fuir la pandémie de Covid-19 et le confinement annoncé par les autorités de l’Hexagone. Fin de l’exil volontaire. Redevenu Yaoundéen, Franck Biya engage des travaux de réfection dans sa villa, située sur le mont Fébé, à quelques encablures du palais d’Etoudi, où il occupe désormais un bureau proche du cabinet paternel. Après des années de coexistence conflictuelle, belle-mère et beau-fils finissent par parvenir à un modus vivendi. Plus aucun éclat de voix ne vient troubler la quiétude familiale. Les apparences sont sauves. Les fêtes d’anniversaire sont l’occasion de raffermir des liens parfois distendus. Sur la photo de famille, la première dame et le fils du président posent tout sourire. Est-ce le signe d’une complicité enfin trouvée à l’ombre du patriarche ? Rien n’est moins sûr », précise Jeune Afrique.
