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Fonction publique : Plus de 2200 postes ouverts en 2023

Au cours de l’année 2023, l’État du Cameroun prévoit de recruter 2235 nouveaux agents, révèle un courrier du secrétaire général des services du Premier ministre (SGPM), Magloire Séraphin Fouda, adressé le 6 juin 2023 au ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Joseph Lé.

« À l’issue des diverses concertations tenues dans ses services, relatives à l’examen du projet de plan de recrutement à la Fonction publique, au titre de l’exercice 2023, le Premier ministre me charge de vous notifier son haut accord pour la mise en œuvre, au titre du présent exercice budgétaire, du plan de recrutement cijoint, dont l’effectif total est de 2685 places, dont 2235 places pour les nouveaux recrutements et 450 pour les concours professionnels », écrit le SGPM.

À la suite de ce quitus du chef du gouvernement, le ministre Joseph Lé a aussitôt signé, le 12 juin 2023, une série de «48 arrêtés portant ouverture de concours directs, de formation, professionnels et tests de sélection dans divers corps des fonctionnaires et agents de l’État », pour un total de 2 685 postes. Ce nombre est largement supérieur au moins de 1000 postes ouverts au cours de l’année 2022. Cette année-là, le Cameroun a enregistré le nombre d’agents publics recrutés le plus bas depuis 2018. En effet, une compilation des chiffres officiels révèle que 1536 postes avaient été ouverts en 2021, contre 3 700 places pourvues en 2020, et respectivement 5411 et 5 179 postes ouverts en 2019 et 2018.

Masse salariale

C’est que, depuis quelques années, le Cameroun s’est engagé dans un processus de rationalisation des effectifs des employés publics, afin de maitriser la masse salariale, qui déséquilibre de plus en plus le budget de l’État, selon les officiels. Entre l’année 2012 et 2021, cette masse salariale est par exemple passée de 706,1 milliards de FCFA à 1 080,1 milliards de FCFA, selon les chiffres du ministère des Finances. Mieux, depuis plus de 10 ans, cette masse salariale est largement au-dessus du ratio de soutenabilité (rapport entre le volume des recettes fiscalodouanières collectées au cours d’une année et les dépenses des personnels de l’État, NDLR) fixé à un maximum de 35% dans le cadre des critères de surveillance multilatérale édictés par la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale).

Selon les prévisions du gouvernement, la rationalisation des recrutements devrait encore s’intensifier au cours des prochaines années. Avec notamment le gel projeté de l’intégration systématique à la Fonction publique des diplômés des écoles normales supérieures (ENS), qui constituent généralement le gros des effectifs recrutés chaque année.

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