à la uneInternationalSanté

Faire une « cure détox » après les Fêtes, est-ce vraiment utile ?



Chaque année, c’est la même chose : à l’approche des Fêtes, la « détoxification » est sur toutes les lèvres. Entre les « cures détox » (plus ou moins drastiques) prônées par les gourous du bien-être, les compléments alimentaires « détox » exposés dans les pharmacies et les « régimes détox » décortiqués dans les magazines, impossible de passer à côté !

« La « cure détox » n’a aucune validité scientifique : c’est une invention marketing, et j’oserais même parler de supercherie ! » affirme pourtant le Dr. William Berrebi, gastro-entérologue et hépatologue.

Cure détox : une supercherie, selon ce gastro-entérologue !

La détoxification, ça existe. « C’est un phénomène naturel dans le corps humain qui implique surtout le foie : cet organe filtre le sang, isole les déchets sanguins et les élimine notamment via les urines » explique le gastro-entérologue. Ce mécanisme a pour objectif de « limiter le passage dans le sang de différentes substances potentiellement toxiques. »

« Chez une personne en bonne santé, dont le foie fonctionne normalement (c’est-à-dire : en l’absence de cirrhose, par exemple), le phénomène de détoxification fonctionne tout seul : il n’y a rien à faire pour l’encourager, le soutenir ou l’aider. La fonction hépatique ne peut pas être améliorée, ni par des plantes, ni par des médicaments, ni par des aliments détox ! » soutient le Dr. William Berrebi.

Après un repas (trop) copieux, mettez votre corps à la diète

« Le foie est un organe efficace : la seule chose dont il a besoin pour travailler, c’est de temps » analyse le spécialiste.

Ainsi, après un repas trop copieux (c’est-à-dire : trop riche en graisses et/ou en alcool), le gastro-entérologue recommande de mettre son organisme au repos. « C’est du bon sens : limitez votre apport calorique (contentez-vous d’un bouillon au repas suivant, par exemple), évitez en particulier les graisses animales (beurre, lait, crème fraîche, charcuterie…), consommez des légumes et des fruits acides (orange, citron, clémentines… qui contiennent de l’acide citrique, une molécule qui aide la vidange gastrique, donc la digestion) et grignotez des graines de chia ou de lin (qui sont bénéfiques pour le microbiote intestinal). »

Le Dr. William Berrebi conseille aussi le jeûne intermittent, une méthode alimentaire qui consiste à se priver de manger pendant une plage horaire spécifique pour laisser le temps au corps de travailler tranquillement. « Durant 3 jours, abstenez-vous de manger de 20 h la veille jusqu’à midi le lendemain. Cela fait un jeûne de 16 heures. »

Attention : si vous souffrez d’une maladie chronique et/ou si vous suivez un régime alimentaire particulier (prescrit par le médecin, contre le diabète ou l’hypertension, par exemple), n’oubliez pas de demander un feu vert médical avant de tester le jeûne intermittent !

Merci au Dr. William Berrebi, gastro-entérologue et hépatologue, auteur de Mission ventre plat (éd. Marabout).



Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp