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Elizabeth II était cheffe du Commonwealth, pourquoi son successeur ne le sera pas forcément?

La reine d’Angleterre n’était pas reine que du Royaume-Uni, elle était aussi la cheffe du Commonwealth et donc de… 53 états. Mais si son successeur héritera automatiquement de la couronne d’Angleterre, il n’est pas sûr qu’il sera chef du Commonwealth. On fait le point.

C’est quoi le Commonwealth ?
C’est une organisation intergouvernementale, qui a été créée en 1949 pour conserver un lien entre le Royaume-Uni et ses anciennes colonies. Le mot anglais « commonwealth » vient des mots « wealth » (« richesse »), et « common » (« commune »), il regroupe une grande part des pays de l’ancien empire britannique.

À quoi ça sert ?
Ses membres n’ont aucune obligation les uns envers les autres, mais ils adhèrent tous à la charte du Commonwealth, qui énonce une série de « valeurs fondatrices » telles que la démocratie, les droits humains, la non-discrimination, la liberté d’expression, la séparation des pouvoirs, etc. Les États membres coopèrent librement pour promouvoir notamment les moins développés d’entre eux : la charte évoque les « Etats vulnérables », qu’il faut aider, assister dans leur développement et soutenir en cas de danger.

Quel était le rôle de la reine d’Angleterre là-dedans ?
Officiellement, la Reine d’Angleterre était cheffe de l’État de seize pays, dits «royaumes du Commonwealth», soit un total de près de 135 millions de sujets, répartis sur 19 millions de km² dans le monde – soit plus de 12,5 % des terres de la planète ! Sa Majesté était reine du Royaume-Uni (Angleterre, Pays de Galles, Ecosse et Ireland du Nord), du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Jamaïque, des Bahamas, de Grenade, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Îles Salomon, de Tuvalu, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Belize, d’Antigua-et-Barbuda et de Saint-Christophe-et-Niévès. Le pouvoir exercé en son nom, par un personnel politique local élu démocratiquement par le peuple souverain. Bien sûr, c’est une fonction totalement honorifique : dans la pratique, le Premier ministre australien ou canadien par exemple est le véritable chef de l’état.

La souveraine était aussi cheffe du Commonwealth, la communauté des pays de l’ancien empire britannique, dont l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, le Nigéria, l’Afrique du Sud… En tout, 53 états composent le Commonwealth, les 15 royaumes donc, mais aussi cinq autres monarchies et 31 républiques. En tout, cela fait 2,4 milliards d’êtres humains, soit près d’un tiers de la population mondiale !

Quel sera le prochain chef du Commonwealth ?
Autant la couronne d’Angleterre est héréditaire, et le successeur de la reine Elizabeth sera donc automatiquement chef d’État des quinze pays du Royaume du Commonwealth autant le titre de chef du Commonwealth ne l’est pas. Ce sont ces 52 chefs de gouvernement qui devront, au moment de la mort de la reine, choisir son successeur, sans qu’il existe de procédure formellement établie. Des « discussions secrètes » auraient déjà lieu à Londres pour discuter de cette question sensible.

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