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Deux sapeurs-pompiers accusés d’avoir brutalisé une femme et de lui voler 29,3 millions de FCFA


Deux militaires du corps spécial des sapeurs-pompiers, sont accusés d’avoir brutalisé une dame et emporté son véhicule contenant entre autre la somme de 29,3 millions de francs. Les mis en cause, qui comparaissent libres, clament leur innocence.

Le sort judiciaire de Jules Martial Noukam Tchambo et Louis Nida Oth est entre les mains du Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi. Militaires du corps spécial des sapeurs-pompiers, ils ont été traduits devant cette juridiction pour répondre des faits de vol aggravé en coaction. C’est Flessence Lucie Jepseu, femme d’affaires et promotrice d’une organisation non gouvernementale (ONG), qui est à l’origine de leurs déboires judiciaires.

La plaignante, qui est en détention à la prison centrale de Yaoundé Kondengui, déclare avoir été agressée par les deux hommes en tenue, qui l’ont dépossédée de son véhicule contenant entre autre la somme de 29,3 millions de francs. Les mis en causes, qui comparaissent libre, clament leur innocence. Le 16 février 2024, les débats ont été ouverts dans cette affaire en présence des parties opposées au procès.

Flessence Lucie Jepseu a relaté au tribunal qu’en 2019, elle a été adjudicataire d’un marché public pour la construction d’un complexe scolaire dans la région de l’Ouest. Au cours de la réalisation de cet ouvrage, il s’est posé un problème de financement. C’est ainsi qu’elle a fait la connaissance de Jules Martial Noukam Tchambo et Louis Nida Oth, auprès de qui elle a sollicité un prêt de 2 millions de francs.

Leur accord stipulait que cet argent devait être remboursé avec un intérêt de 20% après avoir paiement des décomptes du marché public. «J’avais le matériel sur le terrain et il me fallait cette somme pour finaliser le projet. Noukam Tchambo m’a donné la somme de 1,5 million sur les deux que j’ai sollicités. Je lui ai délivré un chèque de garanti de l’entreprise de 2,2 millions, tout en espérant qu’il va me donner le reliquat», a-t-elle déclaré.

Séquestration

La plaignante soutient avoir attendu les 500 mille restant. En vain. N’ayant pas pu réaliser le projet à cause du manque des moyens financiers, le marché a été résilié et Flessence Lucie Jepseu suspendue pour une période de 2 ans par l’ANP Ayant été informé de cette situation, Jules Martial Noukam Tchambo a déposé une plainte contre la plaignante pour escroquerie à la brigade de Mendong et, le 20 janvier 2019, elle a été interpelée et placée en détention pendant 8 jours.

A la fin de sa détention, Flessence Lucie Jepseu déclare avoir remis la somme 300 mille francs à Martial Noukam et signé une lettre de reconnaissance de dette. Entretemps, l’ONG qu’elle dirige a été sollicitée pour accompagner le ministre de la Santé (Minsanté) fors d’une compagne à Nguelemendouga. Les membres et partenaires de l’association lui ont remis la somme de 29,3 millions de francs.

Une partie de cet argent était destiné à l’achat du matériel sanitaire et une autre pour les commodités liées au voyage. Le 11 juillet 2019, Lucie Jepseu déclare qu’elle a été agressée et violentée par les deux accusés au centre-ville de Yaoundé. Ces derniers lui réclamaient leur argent alors que l’échéancier n’était pas arrivé à son terme.

«J’étais dans mon véhicule et Louis Nida Oth s’est approché de moi et m’a séquestrée. Il m’a ensuite violentée et m’a fait sortir de force du véhicule. Ils ont pris le contrôle de mon véhicule et de son contenu. C’est Jules Martial Noukam qui a pris ma place au volant. Les passants ont voulu intervenir, mais les deux militaires on dit que c’est une affaire de famille», relate la plaignante. Parmi les objets qui se trouvaient dans le véhicule emporté, il y avait entre autre un ordinateur portable contenant les informations importantes de son association et la somme de 29,3 millions de francs.

Suite à cette agression, la plaignante s’est rendue dans un centre de santé ou un certificat médical lui a été délivré. C’est deux mois plus tard qu’elle est entrée en possession de son véhicule dans un garage. Au cours de l’enquête, les accusés ont reconnu avoir pris la dame en filature ce jour-là et que c’est le commandant de brigade de Mendong qui leur avait demandé de récupérer le véhicule. Us ont aussi sollicité un arrangement à l’amiable qui n’a pas abouti.

«Ma voiture était dans un mauvais état quand je l’ai retrouvée. Les portières étaient ouvertes et il n’y avait plus rien à l’intérieur», a-t-elle ajouté. A la fin de son témoignage, le tribunal a demandé à la présumée victime de fournir plus de preuves, notamment les documents comptables de son association enfin de justifier l’origine des sommes réclamées. La suite des débats est prévue le 15 mars 2024.

Kalara





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