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Deux anciens employés de l’ONU accusés de trafic d’armes et de pétrole en Libye


La police canadienne a annoncé mardi l’inculpation de deux anciens employés des Nations Unies à Montréal pour leur implication présumée dans un complot visant à vendre des drones et d’autres équipements militaires chinois en Libye.

Selon le sergent porte-parole de la GRC, Charles Poirier, les deux hommes auraient agi entre 2018 et 2021 alors qu’ils étaient employés à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une agence de l’ONU basée à Montréal.

Les accusés ont été identifiés comme étant Fathi Ben Ahmed Mhaouek, 61 ans, et Mahmud Mohamed Elsuwaye Sayeh, 37 ans. Ils auraient enfreint les sanctions de l’ONU relatives à la guerre civile en Libye, ce qui constitue une violation de la loi fédérale au Canada.

Poirier a expliqué que les deux hommes avaient tenté de vendre du matériel militaire chinois à la Libye par le biais de sociétés écrans, en contournant ainsi les réglementations internationales. Les équipements incluaient notamment des drones capables de transporter des missiles.

Le règlement canadien interdit toute fourniture de matériel militaire à l’une des factions impliquées dans la guerre civile libyenne ou toute assistance financière à ces groupes. Le complot présumé aurait profité à l’une des factions principales du conflit, dirigée par le général Khalifa Haftar.

Outre la vente d’armes, le plan aurait également impliqué l’exportation de pétrole libyen vers la Chine. Poirier a souligné que cette opération aurait pu rapporter des millions de dollars en commissions aux deux accusés.

Mhaouek, un citoyen canadien, a été arrêté mardi matin à son domicile à Ste-Catherine, près de Montréal, et devait comparaître devant un tribunal de Montréal dans la journée. Sayeh, quant à lui, est toujours en fuite. Une alerte d’Interpol et un mandat d’arrêt pancanadien ont été émis à son encontre.

Les enquêteurs n’ont pas encore déterminé la localisation exacte de Sayeh, mais Poirier a souligné qu’avec leur réseau et leur influence, il pourrait se trouver n’importe où. L’Organisation des Nations Unies a collaboré à l’enquête, bien que rien n’indique qu’elle était au courant du complot avant que la police ne la contacte.

Cette affaire met en lumière les défis de l’immunité diplomatique et souligne l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre le trafic illicite d’armes et de ressources naturelles.





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