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Décès de Cabrel Nanjip : une note envoyée au ministre Djoumessi ; Paul Biya va frapper fort

Cabrel Nanjip est décédé ce jeudi 15 juin des suites d’un accident de circulation survenu sur l’axe Yaoundé Douala. Suite à ce énième décès, des Camerounais sont montés au créneau pour demander le départ pour et simple du ministre Nganou Djoumessi de ce gouvernement. C’est le cas d’Adrien Macaire Lemdja qui a envoyé une note ouverte au ministre.

« Monsieur le Ministre,

Nous avons des routes notamment des nationales qui ont été construites, il y a plus de 40 ans, selon des dimensions et structures pour supporter un trafic calculé de l’époque.

Pour rappel 7,5 m de largeur avec des accotements de 1,5 m également de largeur, séparées par endroits uniquement par des lignes continues blanches que ne devraient franchir les usagers selon le code de la route mais hélas ils le font allègrement au risque de leur vie et de celles des autres.

On ne dénombre plus le nombre de morts, de blessés et de dégâts matériels.

Imagine-t-on le coût économique et financier de ces accidents pour la collectivité nationale. Les études et rapports des compagnies d’assurances pourraient nous édifier sur la question.

OUI, la route n’est pas le seul facteur des accidents. Certes le non-respect du code de la route par les usagers, la conduite en état d’ébriété, l’absence de port de la ceinture de sécurité, l’usage du téléphone au volant, l’état des véhicules entres autres sont aussi les causes des accidents, cependant chacun des acteurs doit prendre ses responsabilités.

En attendant que la sensibilisation et la répression aient un impact sur le comportement des usagers, IL EST URGENT, IMPERIEUX que nos autorités prennent des MESURES TRANSITOIRES pour améliorer la FLUIDITE du trafic sur ces nationales accidentogènes en particulier sur celle qui relie Douala-Yaoundé, l’hinterland et les pays voisins comme la RCA et le TCHAD.

Afin de faire cohabiter sur la même voie, les camions de transport de marchandises et les véhicules de tourisme, les points critiques et accidentogènes identifiés comme tels doivent faire l’objet d’UN TRAITEMENT URGENT comme suit :

Elargissement de la chaussée à 2 x 2 voies sur environ 3 à 5 Km séparées de blocs de bétons préfabriqués accompagnés d’une signalisation disposant de réflecteurs lumineux pour avertir et empêcher les automobilistes d’effectuer des dépassements dangereux ;

Créer des aires de repos tout le long de l’itinéraire ;

Créer des portiques d’une hauteur limitant des surcharges, tout le long de l’itinéraire.

La liste des mesures qui peuvent être mises en œuvre dans l’immédiat n’est pas exhaustive.

CE N’EST PLUS UNE OPTION POUR LE MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS MAIS UNE ACTION D’URGENCE.

Les moyens budgétaires existent.

Le MINTP dispose de la plus grosse enveloppe budgétaire de l’Etat. Les fonds d’entretien routier existent également sans oublier la ligne 94 pour des actions non prévues lors de l’élaboration du budget.

Sur demande, Mr le Ministre Nganou Djoumessi, le PM peut accepter une réorientation des fonds affectés préalablement à d’autres lignes pour réaliser ces travaux d’urgence nationale.

Vous en avez la responsabilité devant le peuple camerounais et l’histoire.

Combien de morts supplémentaires faut-il pour que vous preniez l’initiative de ne plus reporter ces travaux dont la réhabilitation confiée à la société Roud’af, aurait dû traiter avec efficacité mais hélas.

Quid de la cellule d’intervention d’urgence de votre département ministériel qui a réalisé les traitements d’urgence sur la route Edéa-Kribi en attendant sa réhabilitation dont les financements ont été déjà acquis auprès des bailleurs de fonds internationaux.

Ne peut-elle pas se mobiliser sur ces points critiques et accidentogènes avec le concours du génie militaire qui construit actuellement la route Maroua-Dabanga-Kousseri ?

Mobilisons nos intelligences pour réduire cet hecatombe qui a assez duré.

Nous avons tous ensemble et particulièrement vous qui avez les manettes la responsabilite d’agir.

Cette route, en particulier, a tué plus que le COVID 19, au Cameroun.

En effet, les accidents représentent la seconde cause de mortalité dans notre pays. C’EST INADMISSIBLE.

Veuillez croire Mr le Ministre, à l’expression de mes sentiments distingués », a écrit Adrien Macaire Lemdja.

Rappelons que sur l’axe lourd Douala-Yaoundé, entre Pouma et Edea l’artiste perd la vie. Un camion plateau chargé venant de Yaoundé se rendait à Douala. Ce camion a tenté un dépassement dangereux et s’est retrouvé nez à nez avec le véhicule de l’artiste Cabrel Nanjip. Il était alors 9h, ce camion a frappé le véhicule de Cabrel qui s’est retourné et a heurté à nouveau le camion avant d’achever sa course dans la broussaille. Voilà ce qu’on peut dire selon les premières enquêtes menées auprès des personnes qui ont vu ce drame malheureux se produire. Notons que cette route qui relie Yaoundé la capitale à Douala, centre économique est la plus dangereuse et fréquentée du Cameroun.

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