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Décentralisation : le Cameroun s’inspire du modèle français 


Depuis la promulgation en 2019 du Code général des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) au Cameroun, le pays se confronte à des difficultés dans l’application de cette loi. Malgré les tentatives pour améliorer la politique de décentralisation, notamment en s’inspirant du modèle français, les ressources financières allouées aux collectivités restent un défi majeur.

Répondant à cette problématique, le gouvernement camerounais a récemment manifesté un intérêt marqué pour le modèle français de décentralisation. Lors d’une semaine d’échanges avec les autorités françaises, le ministre de la Décentralisation et du développement local, Georges Elanga Obam, a souligné que les présidents des Conseils régionaux et les maires ont acquis des connaissances essentielles pour améliorer la gestion des CTD. Ces échanges ont porté sur l’organisation des régions, les compétences transférées par l’État et les modalités de mise à disposition des ressources.

Ce recours à l’expérience française découle de l’héritage historique entre les deux pays, marqué par des liens linguistiques et institutionnels. L’objectif est d’adapter l’organisation et le fonctionnement des CTD camerounaises, dans un contexte où les rôles et responsabilités de chacun restent flous, entravant la réalisation des projets de développement.

Pourtant, malgré certaines avancées telles que la répartition accrue des recettes du droit d’accises au profit des CTD pour la collecte des ordures ménagères, plusieurs villes continuent de lutter contre l’insalubrité, soulignant ainsi les défis persistants.

Dans une circulaire récente concernant le budget de l’État pour l’exercice 2024, le chef de l’État a exhorté le gouvernement à accélérer le transfert intégral des compétences et des ressources aux CTD. Un rapport du ministère de la Décentralisation et du développement local a révélé que sur 19 administrations ayant transféré des ressources au Budget d’investissement public entre 2019-2022, la part de certaines est inférieure à 1%, représentant seulement 4,32% de l’ensemble. Le Minddevel détient 37%, suivi du Minedub (13,31%) et du Mintp (12,66%).

Ces données soulignent les défis persistants auxquels fait face la décentralisation au Cameroun, malgré les efforts pour s’inspirer des pratiques étrangères. La nécessité d’un transfert effectif des ressources et des compétences demeure un impératif pour la réussite de cette politique.





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