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Coupe du Monde L’histoire du forfait de l’Inde qui voulait que ses joueurs jouent pieds nus


Sur le sable encore chaud, tout le monde joue pieds nus. De la joie, des sourires, voilà pour le cliché. En compétition, la réalité est tout autre. Pas question de fouler la pelouse d’un stade de football pieds nus. L’Inde en sait quelque chose.

L’histoire du forfait de l’Inde qui voulait que ses joueurs jouent pieds nus

C’est une image de carte postale qui colle si bien à la peau du Brésil. Sur les plages de Rio, au soleil couchant, les cariocas tapent dans la balle. Les parties sont acharnées : ici, au pays du « futebol », le ballon rond est sacré. Sur le sable encore chaud, tout le monde joue pieds nus.

Coupe du Monde  L'histoire du forfait de l'Inde qui voulait que ses joueurs jouent pieds nus

De la joie, des sourires, voilà pour le cliché. En compétition, la réalité est tout autre. Pas question de fouler la pelouse d’un stade de football pieds nus. L’Inde en sait quelque chose.

En 1950, l’équipe nationale est qualifiée pour la Coupe du monde organisée au Brésil. Elle doit affronter au premier tour l’Italie, tenante du titre, la Suède et le Paraguay. Mais elle ne disputera finalement aucun match. En cause, la fâcheuse habitude qu’ont les joueurs indiens d’évoluer pieds nus sur le terrain.

Or, pour la FIFA, les règles sont claires : « Le port des chaussures est obligatoire pour tous les joueurs –et sur le terrain tout au moins– lors du tournoi de Rio », rappelait M. Escartin, membre de la commission d’arbitrage, dans les colonnes de « France Football » en avril 1950. Les responsables de la fédération indienne ont été officiellement prévenus quelques semaines avant le début de la compétition.

Pourtant, deux ans auparavant, à Londres, l’ex-colonie de l’empire britannique, tout juste indépendante, avait participé au tournoi de foot des Jeux Olympiques. Dans l’équipe, ils étaient plusieurs à jouer pieds nus. Ce qui ne les a d’ailleurs pas empêchés d’inscrire un but contre la France lors du premier tour, perdu de justesse (2-1). Mais voilà, la Coupe du monde de foot, ce n’est pas les JO. Tenue correcte exigée sur les vertes pelouses du Mondial !

La chaussure ne fait toutefois pas le footballeur. Les fans de ballon rond se rappellent de la performance de Leonidas da Silva, l’un des plus grands joueurs brésiliens de l’histoire. Surnommé le « Diamant Noir », celui qui popularisa la figure du ciseau retourné a également marqué l’histoire en marquant un but pieds nus lors de la Coupe du monde de 1938. En dehors du football, il n’est pas rare de voir de grands sportifs pieds nus : c’était encore le cas, il y a quelques années, de certains coureurs d’Afrique sub-saharienne dans les championnats d’athlétisme.

Si l’histoire des joueurs indiens est entrée dans la légende de la Coupe du monde, la vérité pourrait bien être plus complexe. Les contraintes d’équipement ont pu incommoder les dirigeants du foot indien, mais le vrai problème serait davantage celui de la notoriété de la compétition. Au pays du cricket, le football reste un sport assez peu populaire –du moins ne l’était-il pas à l’époque.

Pourquoi dès lors dépenser de l’argent et faire des milliers de kilomètres pour se rendre au Brésil et jouer une coupe qui n’intéresse personne sur les rives du Gange ? Depuis ce forfait, l’Inde n’a d’ailleurs jamais participé à une phase finale de Coupe du monde. En Coupe d’Asie, elle n’a pas dépassé le premier tour depuis plus de quarante ans. La FIFA et ses richissimes partenaires ont encore du pain sur la planche : un marché de 1 milliard d’habitants reste à défricher. Mais le chantier rester entier !



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