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Comment arrêter de (trop) manger lorsque je suis déprimée, stressée ou anxieuse ?



À chaque épisode de stress, de déprime ou d’anxiété, c’est la même chose : vous compensez votre mal-être à travers la nourriture. Il suffit que des contrariétés (par exemple : des problèmes au bureau, des tensions familiales ou des p’tits soucis de santé) s’invitent dans votre quotidien pour que vous vous mettiez à manger davantage et/ou à manger n’importe quoi.

Comment expliquer ce phénomène ? « L’alimentation apporte un certain réconfort, répond Isabelle Veverka, coach en nutrition et en psychologie positive. Quand on est stressé, anxieux ou déprimé, on se tourne naturellement (et de façon inconsciente) vers des aliments qui apportent une sensation de bien-être immédiat. Ce sont généralement des produits très sucrés et/ou très gras. »

Oui mais voilà : outre l’impact psychologique de ces compulsions (une fois la tablette de chocolat engloutie, on ressent de la culpabilité. Et ça n’aide pas à adopter des habitudes alimentaires saines !), elles peuvent aussi avoir un impact sur notre silhouette et sur notre santé. « Les fringales sucrées, par exemple, entraînent une hypoglycémie réactionnelle quelques heures plus tard, décrit l’experte. Or, des fluctuations importantes de la glycémie peuvent à terme conduire à une pathologie chronique type diabète. »

Stress, anxiété ou déprime : combattre ses compulsions alimentaires par petites touches

Comment combattre cette tendance à trop manger (ou à manger trop gras / trop salé / trop sucré) lorsqu’on se sent mal ? La première étape, selon Isabelle Veverka, consiste à prendre conscience de la situation : « essayez d’identifier les moments où vous êtes particulièrement fragile. C’est souvent le soir : vous avez accumulé la fatigue et les soucis de la journée, les enfants sont couchés, vous vous retrouvez dans le canapé avec les gâteaux, les bonbons ou la pâte à tartiner… » Tenir un journal alimentaire peut être une bonne astuce pour « faire le point » quant à vos craquages.

Deuxième étape : reprendre le contrôle sur ses compulsions, pas à pas. « Il ne s’agit pas de se forcer à arrêter de grignoter du jour au lendemain : cette stratégie ne fonctionne pas puisqu’elle génère de la frustration – qui conduit elle-même au craquage et à la culpabilité » analyse Isabelle Veverka. L’experte propose plutôt de procéder par petites touches : « si vous avez l’habitude de manger de la pâte à tartiner à la cuillère, remplacez-la par une pâte de noisettes maison qui sera meilleure pour votre santé. Si vous avez l’habitude de dévorer la tablette de chocolat devant la télévision, efforcez-vous d’en laisser au moins un carré pour le lendemain. Si vous avez l’habitude de manger des bonbons en voiture, remplacez-les par des oléagineux – amandes, noisettes, pistaches non-salées… »

L’idée, c’est de reprendre le pouvoir sur ses craquages alimentaires. « C’est la psychologie positive ! Ces petits réflexes très simples (et peu générateurs de frustration) permettent de se rendre compte qu’on n’est pas totalement soumis à ses émotions. »

Troisième étape : entamer un vrai travail sur soi. En effet, il ne suffit pas de contrôler ses craquages alimentaires : le plus important, c’est de remonter à leur origine pour les voir disparaître naturellement. « Si vous souffrez de stress chronique, plusieurs techniques pourraient vous aider : la sophrologie, la méditation, l’hypnose ou même une psychothérapie » propose l’experte. Une déprime qui se prolonge ou une anxiété qui a des répercussions sur la vie quotidienne doivent, elles, faire l’objet d’un rendez-vous médical…

Merci à Isabelle Veverka, coach en nutrition et en psychologie positive, et auteure du Programme 8 semaines pour arrêter de manger mes émotions ! (éd. Larousse).



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